Des pillages de supermarchés ont éclaté jeudi à Bariloche, dans l’ouest du pays, Resistencia (nord-est), Rosario (centre-est) ainsi qu’à Campana et Zarate, deux villes situées dans la province de Buenos Aires. Matias Drivet, un responsable de la sécurité de la ville de Rosario, a annoncé ce vendredi la mort de deux personnes lors de ces attaques. L’une tuée par balles, l’autre à l’arme blanche.
À Bariloche, une ville de 50.000 habitants située près de la frontière avec le Chili,le gouvernement a envoyé quelques 400 gendarmes pour protéger un magasin de la marque Chango Mas.
Ces événements interviennent alors que les syndicats opposés au gouvernement ont manifesté mercredi pour la deuxième fois en un mois. Et le gouvernement n’a pas tardé à les accuser d’avoir organisé ces pillages.
«Des gouverneurs disent qu’il s’agit de groupes liés au syndicat des camionneurs», a lancé le chef du gouvernement, Juan Manuel Abal Medina, visant le responsable de la CGT dissidente, Hugo Moyano, un ancien allié passé à l’opposition.
Hugo Moyano a déclaré, lui, que «la population est dans le besoin», démentant que ces pillages puissent avoir été organisés. Plusieurs responsables ont toutefois relevé que les pilleurs prenaient rarement de la nourriture. «Ils prenaient des (télévisions) plasmas et des boissons et non de la nourriture», a affirmé Abal Medina. «Quelqu’un qui emporte un plasma n’est pas quelqu’un qui a faim», a renchéri le gouverneur de la province de Buenos Aires, Daniel Scioli.
Le Figaro