Un nouvel attentat a visé dans la nuit un gazoduc reliant des champs gaziers dans l’est du Yémen à un terminal sur le Golfe d’Aden (sud), a annoncé mercredi la compagnie Yemen LNG.
Dans un communiqué publié sur son site internet, Yemen LNG a fait état du « sabotage du gazoduc liant le bloc 18 au terminal de Belhaf sur le Golfe d’Aden », précisant que l’explosion s’était produite mardi soir à 295 km au nord du terminal.
Yemen LNG affirme en outre que l’explosion n’a « pas fait de victime » mais ne précise pas si le gazoduc avait cessé de fonctionner.
Un responsable yéménite qui a requis l’anonymat a précisé à l’AFP que des inconnus avaient placé une charge explosive au niveau du gazoduc à une trentaine de km au sud des champs gaziers de Safer, dans la province de Marib (est).
Le groupe français Total est actionnaire à hauteur de près de 40% de l’usine de liquéfaction de gaz Yemen LNG.
Les attentats contre les installations pétrolières et gazières se sont multipliés au Yémen avec l’instabilité résultant du soulèvement populaire qui a abouti au départ du président Ali Abdallah Saleh en février.
Le dernier attentat contre le gazoduc remonte au 25 septembre. Il avait déjà été saboté le 21 août, provoquant une interruption de l’approvisionnement en gaz du terminal. Les exportations de gaz liquéfié avaient également été interrompues pendant trois semaines à la suite d’un sabotage fin mars.
En juillet, le ministre du Pétrole, Hicham Charaf Abdallah, avait affirmé que les multiples sabotages d’oléoducs avaient fait perdre au Yémen plus de 4 milliards de dollars.
Le Yémen est un petit pays producteur de pétrole, avec une production quotidienne de quelque 300.000 barils, destinée en particulier à l’exportation.