Alors que tout était prêt pour organiser les obsèques de Maman Elizabeth Atakpah Avinyo à Agou Akoumahou, la famille est surprise de la disparition du corps de la vieille à la morgue de Kpalimé. Depuis le mois de novembre donc, les enfants, frère et sœurs de la défunte sont à la recherche du corps pour passer à l’enterrement. La maison mortuaire reste l’objet de curiosité sur place et l’information insolite et mystérieuse fait grand bruit dans la préfecture de Kloto. La gendarmerie et la police sont à pied d’œuvre et à ce jour, aucune trace du cadavre.
Personne n’arrive à expliquer à ce jour la disparition du corps d’Elizabeth ATAKPAH AVINYO dans les placards de la morgue de Kpalimé, localité située à 120 km de Lomé. La morgue a été fouillée de fond en comble. Les corps ont été sortis un à un, mais point de cadavre de cette vieille âgée de 105 ans originaire d’Agou Akoumahou.
L’histoire est insolite et rocambolesque.
Dame Elizabeth vivait au Ghana avant d’être transportée dans son village à Agou Akoumahou quand son état de santé s’aggravait. Le 19 octobre dernier, elle rendit l’âme et déposée à la morgue de Kpalimé.
La famille a été alertée. Les étrangers sont venus de partout. Le premier des petits fils que nous avons rencontrés à Agou et qui vit en Hollande nous a confié être surpris lorsqu’à son arrivée, il soit poussé d’aller voir le corps de sa grand-mère avant toute autre chose. Arrivée à la morgue, le gardien ne retrouvait pas le corps. C’est quand la situation devenait inquiétante que la fouille a commencé pour être infructueuse. Le corps de la vieille n’était plus là.
D’après nos investigations, l’une des sœurs de la vieille qui a mené les démarches du dépôt du corps à la morgue a d’abord constaté que le pagne qui couvrait la centenaire a été changé puis le morguier refusait par la suite l’accès au corps avant que Georges ne découvre le pot aux roses.
Il a fallu l’intervention de la Gendarmerie et de la justice pour que le gardien de la morgue déclare que le corps de la vieille a été retiré nuitamment et ce, depuis le mois de novembre.
Naturellement, le gardien de la morgue et d’autres suspects ont été mis sous les verrous.
Mais dans la maison mortuaire à Agou, c’est la double désolation. Tous les préparatifs pour les cérémonies funèbres promises pour être pompeuses sont dans l’impasse.
Fils, filles, petits-fils et arrières petits-fils de la centenaire revenus de Lomé, de l’Europe et des Etats Unis restent dans l’expectative de la vérité sur la disparition du corps de leur vieille.
Des sources proches de la famille, le véhicule qui est venu retirer le corps à la morgue de Kpalimé portait une immatriculation ghanéenne.
Les faussaires, voleurs de cadavre avaient présenté une photocopie du reçu justifiant le dépôt du corps.
D’après notre enquête à Kpalimé, à Agou dans la maison mortuaire, dans la préfecture de Kloto, c’est une première, et cela a plusieurs motivations : les conflits de jalousie entre les habitants de la localité, la probable exploitation mystique du corps de la centenaire qui pourrait être acheté à prix d’or, etc.
Des thèses qui nous plongent dans un développement qui recentre encore la question des pratiques mystérieuses qui ont cours ces derniers temps.
Cette affaire qui secoue la famille Atakpah nécessite une enquête sérieuse pour éviter des cas similaires à l’avenir.
Déjà, des enquêtes ont été menées dans les villages ghanéens frontaliers de la préfecture de Kloto sans suite.
On se demande comment la maison mortuaire qui abrite le célèbre bar Tao Tao à Agou Akoumahou va s’y prendre si elle ne retrouve pas le corps.
Nos enquêtes se poursuivent.
Carlos KETOHOU