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Victoire à la Pyrrhus

Que diantre, après la victoire, pourquoi depuis l’épilogue du spectacle électoral du 25 avril dernier, les messages de félicitation ne se bousculent pas au portillon du palais de la Marina ? C’est parce que sans aucun doute, les pays frères et amis ont été surpris comme les togolais de l’allure carnavalesque avec laquelle les choses se sont précipitées à la CENI pour arriver à la victoire.

Plus étonnant, les Chefs d’Etat Ghanéen et Ivoirien qui sont venus appuyer sur l’accélérateur de la proclamation des résultats n’ont pas daigné exprimé les félicitations à leur homologue togolais pour été brillamment élu avec plus de la moitié des voix.

Ailleurs, c’est la France, ou les Etats Unis, ou encore les autres puissances occidentales qui saluent l’esprit démocratique qui a prévalu pendant le scrutin et la proclamation des résultats. Mais nenni, ni Paris, ni Washington, ni Londres ne se sont prononcés…

Plus sévères, sont les Chefs de l’Etat de la sous région, Bénin, Niger, Sénégal, Mali, Burkina Faso, que le Togo se précipite à féliciter dans les circonstances pareilles. Ils sont restés dans un mutisme assourdissant…malgré la victoire.

Aucun d’eux n’a levé le petit doit pour sauver l’honneur d’un Président qui vient d’être élu.

Sur le fax de la présidence togolaise, on a seulement enregistré deux messages anticipés d’Egypte et d’Israël, qui d’après nos informations se sont trompés lorsque les premiers résultats provisoires mettaient le candidat du pouvoir en avance sur seulement 5 CELI.

A Lomé, la vie a repris son cours normal da ns l’amertume et la désolation des togolais, et la satisfaction mal exprimée des partisans du vainqueur qui sont conscients qu’une victoire fondée sur des tâtonnements d’un président de la CENI qui regrette des erreurs et d’une compilation entachée d’ambigüité et de suspicion est loin de susciter réjouissance et admiration.

Cela s’appelle une victoire à la Pyrrhus, de cette expression qui rappelle cette bataille gagnée de Pyrrhus, mais avec de lourdes pertes dans le rang de son armée.

Oups, Félicitations.

Ricardo MERCIER

électonFaure GNASSINGBETOGOvictoire
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