BRUXELLES, Royaume de Belgique, 29 juin 2015/African Press Organization (APO)/ — La décision du Gouvernement du Burundi d’ignorer la dernière proposition de la facilitation internationale menée par l’Union africaine, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs et les Nations Unies de reporter les élections constitue un fait grave. L’organisation des élections législatives ce 29 juin, sans mettre en place les conditions minimales pour assurer leur crédibilité, transparence et inclusivité, ne pourra qu’exacerber la crise profonde que traverse le Burundi.
L’Union européenne (UE) réaffirme tout son soutien à la facilitation. En phase avec les conclusions des Ministres européens des Affaires étrangères, elle se voit contrainte de retirer définitivement sa Mission d’Observation Electorale. La détermination du Gouvernement l’expose en outre à des mesures additionnelles dans le cadre de l’article 96 de l’accord de Cotonou comme indiqué dans les Conclusions du Conseil de l’Union européenne sur le Burundi du 22 juin 2015.
La situation pose des risques croissants pour les droits et la sécurité de tous les burundais. Il n’y a pas d’alternative: tous les burundais doivent continuer à rechercher une solution consensuelle à travers le dialogue et en rejetant la violence. L’UE exhorte le Gouvernement du Burundi à entrer dans cette logique. Elle continuera à travailler étroitement avec ses partenaires africains et les Nations Unies à cette fin.