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Les bavures policières, l’on en dénombre tous les jours. Les agents de la police au Togo s’offrent en spectacle dans les dérives professionnelles, malgré les injonctions et les multiples interpellations de la hiérarchie et des défenseurs des droits de l’homme. De simples rafles en passant par les opérations de couvre-feu ou encore les opérations entonnoir, la police nationale a plusieurs cordes à son arc. Le tableau des bavures est assez sombre. Hier lundi 27 juillet 2020 à Tsévié, la police nationale s’est encore illustrée dans une tension qui l’a opposé aux jeunes de la ville. Bilan, un citoyen atteint par balle.
Un début de semaine pas du tout paisible pour les populations du chef-lieu de la région maritime, Tsévié. Et pour cause, une équipe de l’opération entonnoir a fait irruption dans la ville à la chasse des vendeurs du carburant dit frelaté. Au cours de l’opération, un homme, la soixantaine selon les informations a reçu une balle au bras. La colère des jeunes de la ville ne s’est pas fait attendre.
Selon des témoins, les faits se sont déroulés le matin autour de 9 heures. La victime qui est vendeur d’eau à la borne-fontaine était au mauvais endroit au mauvais moment. Il était assis à côté de l’étalage d’un vendeur d’essence frelaté. Et sans mot dire, il a été surpris par les agents de l’opération entonnoir. Gaz lacrymogènes et balles réelles ont crépité. C’est dans les tirs donc que la victime a reçu une balle au niveau de la main.
Très remontés, les jeunes de la ville selon nos informations sont sorties barricader la route principale dans les deux sens (aller et retour) avec des pneus brulés et autre bois de chauffe… empêchant du coup toute circulation.
La scène a duré presque 1 heure avant que les forces de l’ordre et de sécurité ne viennent ramener l’ordre. Mais les jeunes se disent désormais prêts à en découdre avec les forces de l’ordre pour leurs zèles et autres bavures.
Au Togo, surtout dans la capitale, la course aux vendeurs d’essences frelatées continue avec ses lots de dégâts matériels voir parfois des décès. La nationale numéro 2 est constamment théâtre de ces courses. Les autorités togolaises, notamment de la police devraient interpeller les auteurs des bavures en vue de faire cesser les atteintes aux droits à la vie aux populations.
Richard AZIAGUE
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