Lorsque la France injectait des milliards dans la modernisation de la justice togolaise, elle ne pourrait jamais penser qu’elle versait de l’argent dans la construction de tombeaux blanchis. L’extérieur brille du badigeon neuf, l’intérieur rempli d’ossements. L’un des ossements est sans doute l’ancien ministre de la justice Tchitchao Tchalim, décrié dans les multiples scandales judiciaires. L’attitude de l’avocat dans le dossier de l’expatrié français Philippe Bonnet ne semble pas rassurer les personnes qui connaissent ce dossier qui dure dix ans déjà. Ce dossier d’explosion des bouteilles de gaz total confié à l’avocat du gouvernement, trottine et laisse le temps à la société Total de brouiller les pistes de ses bouteilles explosives de gaz qu’elle essaie de retirer par une mauvaise manœuvre.
Il y a quelques, nous nous interrogions sur la brutalité subite avec laquelle la Société Total s’est engagé à retirer une certaine quantité de bouteilles de gaz sur le marché. Nous avons engagé des investigations parce que nous en étions convaincus qu’il y a anguille sous roche. Nous sommes donc tombés sur le pot aux roses dans les dossiers du tribunal. La sortie de Totalgaz Togo était tout, sauf gratuite.
Le 02 mai 2003, il y a donc plus de dix ans déjà, l’expatrié français, Philippe Bonnet propriétaire d’un restaurant de la place est allé se ravitailler en bouteilles de gaz estampillés Total dans la station Texaco avenue Duisbourg à Kodjoviakopé. Dans ses courses, il a constaté la fuite du gaz des bouteilles déposées dans sa Volvo RT 6649 V. Il a ajusté les bouchons des bouteilles, croyant en une banale faille au niveau des bouteilles. C’est n’est qu’après son démarrage de l’hôtel Ibis qu’il a été secoué par l’explosion des bouteilles du gaz Total. Il a perdu connaissance, transporté à la clinique de l’Espérance. Brûlé à 30% au troisième degré, il a été rapatrié en France par avion médicalisé avant d’être plongé dans le coma pendant trois mois à l’hôpital des armées pour subir les soins intenses. Monsieur Philippe Bonnet a eu de la chance, mais sérieusement affecté par cet accident dû à l’imprudence de la société Total. Continuelles greffes de peau, perte de mémoire, atteinte des nerfs, rééducation qui a duré 5 mois sans compter la cessation des activités de son restaurant pendant plusieurs mois avec une bonne dose de traumatisme. Naturellement il lui faut comprendre ce qui s’est passé et situer la responsabilité de chacun. C’est pourquoi donc, il a pris un avocat pour défendre sa cause, et connaître les auteurs, qui, par leur indélicatesse, l’ont mis dans cette situation critique, la société Total.
C’est ainsi que le sieur Philippe a commis Me Tchalim Tchitchao qui sera soutenu par un certain Charles Debbasch qui n’est plus à présenter.
Depuis dix ans, la procédure n’avance pas. La justice est restée sclérosée sur cette affaire, Me Tchalim d’après les informations ne dit rien à son client pour le situer sur l’affaire. Silence radio pour l’avocat, qui après avoir passé le dossier à son épouse au moment où il était nommé ministre reste coi et laisse la victime subir les affres de l’injustice de la justice togolaise.
La responsabilité de la société Total
Par ordonnance N° 1663/2010du 29 juillet 2010, Monsieur Crespin Yaovi Lèguèdè a été commis pour mener l’expertise pétrochimique de l’accident dont est victime l’expatrié français.
L’expertise en pétrochimie a abouti à la conclusion que l’incendie a été provoqué par l’explosion des bouteilles de gaz appartenant à Total Togo, explosion due à la fuite de ce produit. D’après les résultats le centre de stockage de la société Total ne répond pas aux normes d’exploitation de gaz. Les bouteilles ne sont donc pas bien entretenues par cette société comme l’ont attesté les statistiques des bouteilles fuyardes réalisées par l’expert au cours de sa mission. Ainsi les statistiques qui ont concerné le seul mois de septembre 2010 ont amené à la découverte de plusieurs bouteilles fuyardes, grand danger pour les consommateurs. Au même moment, et en aucun cas, la société Total gaz ne répond pas aux obligations de sensibilisation et de conseil aux consommateurs, ce qui est à l’origine de plusieurs accidents d’explosion de bouteilles de gaz au Togo, laissant les pauvres victimes à elles-mêmes.
Conclusion, les bouteilles de gaz versées sur le marché par la société Total ne répondent pas aux normes de sécurité.
Par conséquent, la société s’est rendue coupable d’une négligence fautive qui a contribué au dommage causé à Monsieur Philippe Bonnet. La responsabilité de Total est donc engagée, totalement. L’expatrié français étant la victime.
Après ces conclusions, il s’impose donc la réparation des torts et des dommages causés à la victime. Frais médicaux et pharmaceutiques, préjudices économiques, frais d’expertise médicales et pétrochimiques, honoraires d’avocats etc. des dommages et intérêts évalués par les avocats de la victime à 4, 16 milliards de francs CFA.
Les avocats de la défense, Me Tchitchao Tchalim et Charles Debbasch ayant droit à 30% au cas où la condamnation est prononcée contre les coupables. Total et Texaco, aujourd’hui MRS qui doivent répondre conjointement des peines.
Tout ceci a été conclu entre le français et ses avocats, mais l’affaire, quoique très sérieuse est curieusement rangée dans les tiroirs, les avocats tournant continuellement en rond leur client sans égards, ce qui est incompréhensible. Nous poursuivons nos investigations pour savoir ce qui s’est réellement passé pour que ce dossier sensible soit rangé dans les placards, alors que la justice togolaise est sensée dire le droit pour situer et la victime et les coupables face à leur responsabilité. C’est le rôle d’une justice équitable et modernisée à coup de milliards par la France
Quand Total brouille les pistes.
Les consommateurs togolais ont été surpris un beau matin de voir refouler dans les stations service, les bouteilles de gaz pourtant, portant la marque de Total pour la fallacieuse raison que ces bouteilles n’appartenaient pas à la société.
A l’époque nous avons tiré la sonnette d’alarme sur ce brusque revers de Totalgaz qui finalement a décidé d’accepter des bouteilles selon la tête du client.
Aujourd’hui et d’après nos investigations, la mise sur le marché des bouteilles fuyardes par Total Togo ne date pas de cette année. Elle date de plus de 10 ans si nous considérons la situation de la victime de ce dossier qui remonte en 2003.
Pire, malgré le rapport d’expertise pétrochimique qui a détecté une grande quantité de bouteilles non sécurisées dans les stocks de Total Togo, cette société n’a pas daigné prendre des dispositions de sécurité qui s’imposent et a attendu encore 3 ans, pour trouver des subterfuges en cette année 2013, à retirer les bouteilles, arguant qu’il s’agit des bouteilles venues de l’extérieur. C’est donc pour éviter d’autres poursuites judiciaires, alors que l’affaire Bonnet était pendante. Dieu seul sait comme cette affaire est gérée entre les avocats de la victime et la société Total, pour que cette société ne daigne pas approcher la victime pour résoudre le problème ne serait-ce à l’amiable. Total reste donc imperturbable malgré les graves préjudices causés à M ; Bonnet. Il faudrait que la justice, les avocats et la société situe l’opinion sur ce scandale judiciaire, au nom de l’indépendance de la justice. Affaire à suivre
Carlos KETOHOU