L’Hôtel Mercure du Groupe Accor au Togo traverse une zone de turbulence qui risque de lui être fatale. La licence d’exercice d’une durée de 15 ans signée avec le gouvernement togolais est arrivée à terme le 18 février dernier. Le gouvernement, par la voie du ministère du tourisme lui a adressé une lettre le sommant de régulariser les engagements. A partir du mois de juin prochain, ladite licence ne lui sera pas automatiquement renouvelée ; Un appel d’offre sera lancé à l’endroit des groupes hôteliers nationaux et internationaux en vue de désigner un nouveau propriétaire de licence de mercure Sarakawa. Le Groupe Mercure qui a en charge actuellement la gérance n’a pas beaucoup de chance. La Direction ayant délibérément refusé de mettre le complexe hôtelier dans les normes actuelles en matière de modernité. Aucune réfection n’a été effectuée depuis 15 ans malgré les promesses faites dans les clauses du contrat. Des clients se plaignent. Certains clients repartent immédiatement après avoir visité les chambres qui reviennent très chères et mal entretenues.
Dans la foulée beaucoup de candidats s’annoncent déjà, surtout que l’actuelle direction n’est pas compétitive sur le marché de qualité. Le Directeur Général, M. Christophe Chamboncel est accusé de ne point être à la hauteur de la gestion. Il ne trouve pas de solution aux suintes d’eau à travers les dalles, aux invasions de moustiques, aux odeurs nauséabondes etc.
Le secteur de l’hôtellerie connaît un sérieux problème au Togo. De célèbres hôtels comme Hôtel de la Paix qui en ruine, Tropicana devenu un champ de chiendents et 2 Février en chute libre physique pour mauvaise conception architecturale sont dans l’impasse.
Les autres qui fonctionnent sont émaillés de plusieurs défauts professionnels qui obligent le ministre de tutelle à une véritable révolution dans ce secteur stratégique du développement du Togo.
Quant à Mercure Sarakawa, c’est probablement la clé sous le paillasson, par la faute de son patron, raconte-t-on dans les milieux d’affaire.
Carlos KETOHOU