Elle est membre du gouvernement. Pourtant, la ministre de la Promotion de la Femme, Patricia Dagban-Zonvidé (photo), le reconnaît et n’hésite pas à le dire. D’après cette dernière, « il est évident que la situation des femmes, malgré les différents instruments juridique existants, malgré l’adoption en 2010 de la politique nationale pour l’équité et l’égalité de genre, reste déplorable ». Une déclaration faite en marge de la célébration de la Journée internationale de la Femme ce 08 mars. Une journée placée cette année au Togo sous le thème « la participation de la femme à la gouvernance publique ».
Le thème retenu pour la commémoration de cette journée au Togo n’a sûrement pas été choisi au hasard. Puisqu’il ne vient que confirmer la volonté du gouvernement d’associer de plus en plus les femmes à la gouvernance publique. Une volonté manifestée par le chef de l’Etat lui-même l’année dernière lorsqu’il a décidé d’en finir avec les déséquilibres liés au genre et d’instaurer la parité Hommes-Femmes au parlement.
Mais, associer les femmes togolaises à la gouvernance publique, est-ce pour autant les sortir de la situation déplorable dans laquelle elles demeurent ? Voilà toute la question. Une question qui mérite d’ailleurs d’être posée dans la mesure où au Togo, plusieurs facteurs constituent des obstacles majeurs à la participation des femmes à la vie politique et économique du pays. Ces facteurs vont du poids de la tradition, aux charges domestiques et au refus des hommes de céder une parcelle de responsabilité aux femmes. En plus d’être moins instruites que les hommes, elles sont souvent victimes de discrimination de toute sorte malgré l’existence de certaines lois qui les protègent. Des lois que beaucoup d’entre elles ignorent.
Dans plusieurs localités du pays, les femmes souffrent par exemple de discriminations liées au non respect des droits fonciers. Une situation qui s’explique par l’existence de pratiques ancestrales. La méconnaissance des textes juridiques, le taux d’analphabétisme très élevé chez les femmes vivant en milieu rural, le statut des femmes dans la culture togolaise et d’autres obstacles liés à la tradition bloquent aussi l’accès des femmes aux terres. Cette situation crée une forte dépendance des femmes vis-à-vis de leur mari, et font d’elles les premières victimes de la pauvreté.
Or, ces femmes jouent elles-aussi un rôle non négligeable dans l’agriculture togolaise. L’ex-ministre de la Promotion de la Femme, Henriette Kuévi Amédjogbé, ne l’a-t-elle pas reconnu lors de la célébration de l’année dernière lorsqu’elle déclarait à juste titre que l’objectif de la sécurité alimentaire ne pourra être atteint que si les femmes, surtout rurales, bénéficient, au même titre que les hommes, des mêmes moyens de production, des mêmes droits et opportunités, car nul n’ignore aujourd’hui, la contribution des femmes rurales dans l’agriculture. Un an après cette déclaration, les choses n’ont pas changé. La situation déplorable demeure.
Promouvoir l’égalité Hommes-Femmes c’est bien. Encourager la parité des deux sexes au parlement n’est pas une mauvaise chose. Mais encore faut-il prendre des mesures pour que les femmes togolaises s’instruisent en grand nombre afin de disposer de la capacité intellectuelle pouvant leur permettre de prendre en main la destinée de ce pays.
Rodolph TOMEGAH
Le problème de l’inégalité de entre la femme et l’homme tel qu’on l’évoque tout le temps et qu’on prend des mesures pour le résoudre en vain vient du fait que l’angle d’analyse est faussé depuis la base. il n’y a pas un problème d’inégalité ou d’ égalité à résoudre, non! Il y a plutôt un problème de compréhension et de connaissance approfondie des dispositions divines. L’homme et la femme sont complémentaires, c’est ce que la Bible et même le coran disent, je ne sais pas s’il y a des livres sacrés animistes, sinon, eux aussi diront les mêmes choses. Seulement, le problème est mal posé, et c’est là le nœud gordien