Longtemps considéré comme la plaque tournante du trafic de drogue, le Togo s’impose maintenant comme un grand carrefour de l’or et du diamant. Il a ravi la vedette au Burkina Faso longtemps considéré comme la référence de ces métaux précieux dans la sous région. Selon le cabinet américain Moore Stephens International ltd, près de 16 tonnes de métaux précieux ont transité par le Togo en 2011. Information contenu dans le rapport ITIE (Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives) publié le 18 février dernier.
Ces métaux précieux, selon la Lettre du continent, «proviennent essentiellement des pays limitrophes ». Une part non négligeable de la production locale compte aussi dans ce chiffre de transactions.
Deux sociétés ont l’exclusivité au Togo de la commercialisation de l’or et du Diamant. Soltrans et Wafex qui ont d’ailleurs vu leur licence renouvelée par l’Etat togolais en début de cette année.
Ces sociétés exportent ces métaux vers la capitale européenne du diamant, Anvers en Belgique, mais aussi à Tel-Aviv en Israël. On comprend maintenant l’un des motifs du récent voyage du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé en Israël. Le trafic de drogue, quant à lui a semblé perdre des plumes et a pris des allures plus discrètes, le département américain de lutte contre la Drogue surveillant le Togo comme du lait sur le feu.
A qui profite donc la place actuelle du Togo dans le trafic des métaux précieux ? Là se trouve le mystère.
Carlos KETOHOU