Les acquis économiques et financiers obtenus par Gilbert Houngbo, ancien Premier Ministre du Togo sont progressivement remis en cause depuis son départ. Les acteurs de cette désinvolture financière sont les autorités de l’économie et les finances qualifiés par les éminents économistes comme très incompétents et corrompus.
Alors que la crise financière grecque trouve ses origines en grande partie dans les difficultés que rencontre l’État pour financer son budget en déficit, et faire face à une dette publique importante, la dette qui s’empare du Togo relève simplement de l’entêtement de ces autorités à imposer des reformes fallacieuses qui nuisent gravement à l’économie.
D’après le rapport du Fonds monétaire International qui mettait en garde le Togo contre certaines indisciplines fiscales et budgétaires, le Togo plonge inexorablement vers ses beaux jours de pays très endetté.
Selon le rapport décrypté par des experts en 2010, le Togo était à 32% du PIB, une situation qui a amené le FMI à l’admettre à l’initiative PPTE.
Mais ce qui inquiète plus le FMI, c’est qu’en 2013, soit 3 ans après, le Togo est passé à 54% du PIB alors que le plafond à ne pas dépasser selon le système monétaire, est de 70%.
Il y a un surendettement rapide. Une situation qui inquiète le FMI. En d’autres termes, le Togo peut de 2014 à 2015 atteindre le plafond.
Autre inquiétude, le solde primaire du Togo est négatif, un indicateur pour un pays en faillite; autrement dit l’économie nationale ne tourne plus, puisque les dépenses primaires dépassent largement les recettes.
De juin 2014, les recettes du Togo qui devaient rentrer depuis juin 2015 dernier sont toujours attendues.
Selon des sources, le Togo fait appel à une levée de fonds de plus de 20 milliards de F CFA sur le marché monétaire.
Ce qui revient à dire que la situation financière est vraiment inquiétante.
La dette auprès du FMI s’élève à 254,5 millions de dollars US soit environ 130 milliards de F CFA en 2012, une hausse des recours de 26, 49% en 4 ans.
Selon plusieurs économistes, le pays n’a plus de ressources nécessaires pour effectuer les dépenses primaires (payer les fonctionnaires, par exemple).
Le pouvoir a mis en place un circuit très officieux entre le Trésor public et certains établissements financiers de la place pour payer les fonctionnaires. A cette allure, le Togo est sur la voie d’être admis à un second PPTE.
Cette situation particulière au Togo dans un espace monétaire comme celui de l’UEMOA est loin d’être comparable à celle de la Grèce qui a été frappée par une crise d’austérité qui a frappé plusieurs pays d’Europe à partir de 2008.
Certains pays ont pu juguler la crise des subprimes contre d’autres comme la Grèce qui avaient trop demandé aux banques.
Mais, au lieu de se lever rapidement comme le Premier Ministre grec, Alexis Tsipras pour faire face à la menace de retour au PPTE dont l’ancien fonctionnaire du PNUD, Gilbert HOUNGBO a réussi, non sans difficultés à atteindre le niveau d’achèvement, on se plait à continuer à ruiner l’économie, faisant du passage du Premier ministre Gilbert Houngbo, une promenade de santé.
La crise financière que le Togo tente par des subterfuges ridicules de camoufler, risque d’isoler le pays et créer de graves préjudices économiques, sociaux et politiques.
Les autorités ne semblent pas sentir la menace. Pour l’instant, ils continuent de faire confiance à leurs banques qu’ilS continuent de braquer, en toute impunité. Le système financier quant à lui, est grippé, totalement grippé par l’incompétence d’un seul homme et de ses ouailles. Le tout puissant Adji Otheth AYASSOR .
Alfredo PHILOMENA