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Togo des Cellules et Comités: les ministres se plaignent…

Grincements de dents et panique chez les ministres à la veille de la formation d’un nouveau gouvernement. Ils s’auto évaluent et trouvent pour les uns et les autres les prétextes fondées ou non de leurs échecs. Un cas revient à notre rédaction, constamment : confusion de rôles : trop de cellules tuent les ministères.  A la veille de la formation d’un nouveau gouvernement

Combattre la lourdeur administrative est l’un des grands défis auxquels font face les pays en voie de développement. Alors que dans de nombreux pays africains, l’on s’évertue à trouver des solutions pour accélérer les procédures administratives et les réalisations de projet, au Togo, la complexité des administrations est accentuée par la création de cellules superflues.

Très souvent, ces petits organes sont créés dans le but de mener à bien des projets particuliers. Mais le constat est qu’ils servent plutôt à enrichir la minorité proche du pouvoir. Une situation que ne cesse de dénoncer de nombreux observateurs.

La majorité des gouvernements africains sont connus pour une particularité remarquable, la création d’une pléthore de ministères. Mais combien de ces ministères jouent véritablement leur rôle ? se questionne le citoyen lambda qui, globalement, ne voit aucune répercussion sur son niveau de vie. Pis, au Togo, la tendance est à la création de cellules stériles, chargées de la gestion des projets juteux.

Fréquemment, des cellules sont créées pour gérer des projets qui relèvent normalement d’autres ministères tels que le Ministère de l’économie et des finances, le Ministère de l’agriculture, etc.

Alors même que les ministères semblent désœuvrés et en manque d’initiative, des fonds importants sont alloués à ces cellules pour la réalisation de leurs objectifs.

Aujourd’hui, l’on entend plus parler de la Cellule Climat des Affaires, chargée de réformer l’environnement des affaires et d’apporter des transformations à l’économie togolaise. Si ces derniers mois, les résultats semblent indiquer une efficacité de cette cellule, pour les analystes, c’est un organe superflu qui assume des responsabilités relevant entièrement du ministère de l’économie et des finances.

Il y a de cela moins de trois ans (en 2017), on entendait parler de la Cellule Présidentielle d’exécution et de suivi des projets prioritaires. Un organe chargé d’assurer l’obtention des résultats attendus des projets relevant des priorités présidentielles.

En novembre 2017, cette cellule avait pour mission de mener à bien le projet MIFA (Mécanisme incitatif de financement agricole), le projet de Développement rural de Djagble, celui de l’agropoles Vo-Zio et Kara. Des projets qui relèvent tous du ministère de l’agriculture. La Cellule Présidentielle d’exécution et de suivi des projets prioritaires était également chargé des projets d’industrialisation, d’amélioration des services administratifs et de certains projets relevant du ministère de la santé.

Toutefois, à ce jour, les résultats obtenus ne sont pas probants. Aucun indice d’une efficacité particulière de cette cellule aux vocations multiples. Il en est de même pour toute la pléthore de cellule : cellule de suivi informatique des informations de sûreté, cellule de suivi stratégique des objectifs de développement durable (ODD), etc.

Pour bon nombre d’observateurs, il est inutile de créer des organes supplémentaires pour la gestion des projets alors qu’il existe des ministères qui devraient jouer le même rôle. Pour eux, le constat est clair. Ces cellules servent à enrichir une minorité proche du pouvoir au détriment de la population.

A l’heure où des démarchent se poursuivent pour mettre en place un nouveau gouvernement, des ministres se plaignent à raison et jettent leurs échec sur ces cellules qui se mettent au-dessus des ministères bien que relevant de compétence. C’est gênant.

Il serait donc judicieux pour les autorités de s’appesantir sur l’efficacité et l’efficience des programmes adoptés. Le quatrième mandat du président Faure Gnassingbé en dépendra fortement.

Il n’y a en effet aucun intérêt à mettre en place de nombreux organes, cellules et ministères ayant tous un même objectif final. Il serait temps de privilégier les compétences aux affinités pour une gestion optimale des  ressources nationales.

 

Eric G.

 

 

nouveau gouvernementUniversité de Lomé voies bitumées
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