Le respect des droits humains prend un sérieux coup depuis les manifestations du 19 Aout au Togo. Violences physiques et morales, arrestations, interpellations, désertions des localités par les populations. Voilà le résultat sorti des investigations du Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT). Autant de désolations auxquelles sont contraintes les populations par le régime pour dissuader les manifestations.
Dans le souci de présenter aux yeux de tout le monde la désolation que les populations togolaises subissent dans le cadre des manifestations pacifiques, le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) a élaboré un document sur les résultats de son assistance aux cotés des populations laissées dans le désarroi. Une chose est claire, même si le respect des droits humains ne connait pas une totale effectivité au Togo, il faut dire que les répressions des manifestations viennent rétrograder le Togo sur ce plan.
En effet, le Togo à été encouragé pour ses efforts il y a un an qu’il faisait son passage devant le conseil des droits de l’homme dans le cadre de l’examen périodique universel (EPU). Malheureusement le pays dirigé par Faure Gnassingbé fait une chute par ces violations et les prochains chiffres ne seront certainement pas honorifiques pour le pays (Togo)
Les résultats que présente ici le CACIT en collaboration les organisations membres du collectif REJAAD et Novation Internationale, sont sombres dans tous les secteurs. De Lomé à Dapaong, passant par Bafilo, Sokode, Kara, ou à Chereponi en république du Ghana où sont réfugiés certains togolais, la désolation est grande. Les investigations révèlent donc :
14 morts dont 09 par balle y compris les civils parmi lesquels des mineurs et militaires. Près de 400 personnes blessées. Des personnes jugées dont 61 condamnées et une centaine libérées. Le 09 septembre 2017, 86 personnes gardées à vue puis libérées suite à l’intervention du CACIT et autres organisation des droits humains. On enregistre également Plusieurs blessées, violation de domicile notamment à Bè et à sokode, coupure d’internet couplé du blocage des messageries téléphoniques, interdiction de manifestation pacifiques publiques en semaine surtout parlant des marches.
Des mesures qui visent à restreindre la liberté de manifestation et une violation de la loi du 16 mai 2011 selon CACIT. Il condamne les violences répétées et qui ont entraînées des pertes en vies humaines et dégâts matériels. Le dérapage et arrestations de part et d’autre, la sortie des individus cagoulés observés sur le terrain aux côtés des forces de l’ordre reste à déplorer.
Le Collectif des Associations Contre l’Impunité au Togo (CACIT) exprime son irritation face à la dénomination donnée aux différentes marches de l’opposition, notamment la marche de la colère ou la marche la résistance. Des pratiques qui parfois, entraînent des débordements, qui ne caractérisent pas les manifestations publiques pacifiques. Il appelle en effet les organisateurs et le pouvoir au retenu et au dialogue. Cette organisation de défense des droits de l’homme compte porter plainte contre les acteurs de cette désolation à laquelle est soumise la population togolaise.
Rappelons, le CACIT, dans sa recherche de l’effectivité du respect des droits humains, et sa lutte contre l’impunité, avait déjà porté plainte contre les acteurs des crimes de 2005 au Togo.
Stanislas Midodzi.