A tabagisme égal, les femmes sont plus touchées par le cancer du poumon que les hommes. Cette inégalité est aujourd’hui bien identifiée. Dans le cadre du 18e congrès de pneumologie de langue française qui s’est tenu la semaine dernière à Marseille, le Pr Julien Mazières, pneumologue et oncologue au CHU de Toulouse a fait le point sur le sujet.
Par ailleurs, il existe des interactions entre les voies de signalisation des cellules cancéreuses et l’exposition aux hormones. « Ainsi, à certaines périodes de la vie de la femme, l’imprégnation hormonale naturelle et la consommation de produits contenant des hormones pourraient influencer l’évolution des cancers, surtout chez les accros ». Enfin, une étude menée aux Etats-Unis a mis en évidence un risque plus élevé de cancer du poumon en cas de substitution hormonale combinant oestrogènes et progestatifs. Notamment parmi les fumeuses !
Avec 12 000 nouveaux cas chaque année, le cancer du poumon est le troisième en termes d’incidence, chez la femme, en France. Soit près de 8% de l’ensemble des cancers féminins, après les tumeurs du sein et du colon. Quant au nombre de décès, il est estimé à 9 000 par an. Enfin de manière générale, les décès féminins attribuables au tabac s’élèvent à 14 000, contre seulement 4 000 au début des années 2000 ! Ces chiffres traduisent l’impact du tabagisme féminin qui a pris de l’ampleur dans les années 1970.
Source: destinationsanté.com