Bienvenu sur Indépendant Express   Click to listen highlighted text! Bienvenu sur Indépendant Express

SYRIE : plus de 45.000 morts, la Russie cherche une solution

La Russie semblait s’activer pour trouver une issue à la guerre civile en Syrie, qui a fait plus de 45.000 morts en 21 mois, en recevant notamment le vice-ministre syrien des Affaires Etrangères Fayçal Mokdad, avant une visite de l’émissaire international Lakhdar Brahimi.

Les efforts diplomatiques s’intensifient alors que les combats se poursuivaient à travers la Syrie, faisant selon un bilan provisoire de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) 58 morts, dont 26 civils et 32 rebelles mercredi.

M. Brahimi est attendu samedi à Moscou à sa demande, a annoncé le vice-ministre russe des Affaires étrangères chargé du dossier Mikhaïl Bogdanov alors que l’émissaire international, à Damas depuis dimanche, a déjà rencontré le président Bachar al-Assad et l’opposition, sans toutefois obtenir leur assentiment à un plan international de sortie de crise.

Autre signe de la volonté de Moscou d’agir, le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Mokdad s’est rendu mardi soir à partir de Beyrouth, a indiqué à l’AFP une source aéroportuaire dans la capitale libanaise.

L’agence ITAR-TASS a de son côté fait état d’une visite jeudi d’une « délégation du gouvernement syrien » à Moscou, grand allié du régime de Damas.

En outre, le ministère russe des Affaires étrangères a annoncé la visite jeudi du chef de la diplomatie égyptienne, Mohamed Amr, pour des entretiens notamment avec son homologue russe sur la Syrie.

La Chine, autre allié de Damas, semble sur la même longueur d’onde. « Nous estimons, comme M. Brahimi, que la situation en Syrie est très dangereuse et qu’il y a un besoin urgent de trouver une solution politique », a déclaré l’ambassadeur à Damas Zhang Xun après un entretien avec l’émissaire international.

Des informations publiées par le journal français Le Figaro ont fait état cette semaine d’un accord entre Russes et Américains sur la constitution d’un gouvernement de transition ayant tous les pouvoirs et sur le maintien de M. Assad jusqu’au terme de son mandat en 2014, avec l’impossibilité pour lui de se représenter.

Pour le moment, selon des diplomates à l’ONU, il n’y a aucun signe d’une volonté de négocier de la part du président syrien, qui s’appuie sur une « jeune garde » partisane d’une guerre sans concession, selon les experts.

De leur côté, les organisations qui combattent sur le terrain ont rejeté toute solution visant à faire perdurer le régime. Ainsi, les Comités locaux de coordination (LCC) insistent sur le fait qu' »Assad et tous les responsables politiques, militaires et sécuritaires doivent quitter le pouvoir ».

Depuis le début de la contestation contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011, les violences ont fait 45.048 morts, dont plus de 31.544 civils, rapporte l’OSDH.

Le nombre de soldats tués s’élève à 11.217 et celui des déserteurs à 1.511, a précisé l’OSDH, basée en Grande-Bretagne et qui s’appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires.

Mercredi, 20 personnes ont été tuées, dont huit enfants, dans un bombardement sur le village de Qahtaniyé (nord), a indiqué l’OSDH. Dans la province de Hama (centre), l’armée a repris trois villages alaouites (minorité à laquelle appartient le président Assad) aux mains des rebelles alors que l’opposant Fayçal Hallak a été tué près de Salmiyé. Il avait été détenu durant onze ans par le régime pour appartenance au Parti ouvrier communiste.

Des combats « d’une extrême violence » ont par ailleurs lieu autour de la grande base militaire de Wadi Deif, dans la province d’Idleb (nord-ouest). Vingt rebelles ont péri dans l’assaut mercredi.

A Damas, de nouveaux affrontements ont opposé durant la nuit de mardi à mercredi des rebelles aux combattants des « comités populaires » pro-régime dans le camp de réfugiés palestinien de Yarmouk, faisant voler en éclats un accord visant à tenir ce camp à l’écart du conflit.

D’autre part, la Turquie s’est dite prête à reprendre ses exportations d’électricité vers la Syrie malgré les divergences qui les opposent.

AFP

bilanguerreSyrie
Commentaires (0)
Ajouter comentaire
Click to listen highlighted text!
Click to listen highlighted text!