Les troupes somaliennes et de l’Union africaine (UA) ont pris le contrôle dimanche de Jowhar, l’une des dernières grandes villes tenues par des islamistes somaliens shebab affiliés à Al-Qaïda, a indiqué un porte-parole de l’UA.
« Nous avons pris le contrôle ce matin et nous sommes en train de rétablir la sécurité à Jowhar (. . . ) les shebab ont fui en masse devant nous », a déclaré à l’AFP le colonel Ali Houmed, porte-parole de la mission de l’UA en Somalie (Amisom).
« Les troupes de l’Amisom avec les forces nationales somaliennes sont entrées dans la ville, il y a eu un peu de combats » avant la fuite des shebab, a ajouté le porte-parole.
Le porte-parole des shebab, Adiaziz Abdu Musab, a confirmé à l’AFP le retrait des forces extrémistes de Jowhar, située à environ 90 km au nord d’un axe stratégique menant à la capitale Mogadiscio.
« Nous avons retiré nos troupes de Jowhar pour des raisons stratégiques », a déclaré le porte-parole des shebab. Les shebab n’ont pas subi de pertes dans leurs rangs et ils vont rester « près » de la ville de Jowhar.
« Nous allons chasser les envahisseurs à l’intérieur et à l’extérieur de Jowhar », a-t-il ajouté.
La perte de Jowhar constitue un revers important pour les shebab, chassés en août 2011 de Mogadiscio et qui ont essuyé depuis une série de défaites.
Une force de l’UA en Somalie aidée par un contingent éthiopien et par l’embryon d’armée somalienne est parvenue à chasser les islamistes de leurs principaux bastions du sud et du centre du pays au cours des derniers dix-huit mois.
La Somalie est plongée dans le chaos et la guerre civile depuis le renversement du président Siad Barre en 1991.