Alors qu’il est vrai que la logique de l’inconsta
La trentaine avoisinée, bon footballeur connu à l’international, celui la même qui fait la fierté du Togo et qui ne manque pas d’occasion d’infliger des coups de gueule sporadiques contre la mauvaise gestion du football togolais, Shéyi Emmanuel Adébayor est aujourd’hui au centre de l’intrigue. Celle qui consiste à ramer à contre-courant face à une volonté de mettre fin à l’imposture politique dénommée UNIR.
Dans une vidéo postée sur les sites internet, le footballeur présente, dans un cliché amateur et une présentation digne de son niveau élémentaire d’études des réalisations pêle-mêle qu’il attribue à Faure Gnassingbé, candidat du pouvoir à l’élection présidentielle de samedi prochain.
La vidéo n’a pas manqué d’exposer des infrastructures, patrimoine de l’Etat togolais, construite dans la plus grande corruption d’Etat et dont la qualité souffre de vives critiques.
Au bout, apparaît le footballeur, allure presque dépenaillée pour saluer des efforts et appeler à voter pour celui qui pourra unir le peuple et faire émerger le Togo.
Les internautes ne ratent pas la star. Pour les uns, l’inculture intellectuelle est la conséquence de cette pagaille.
Pour les autres, c’est juste une plaisanterie de mauvais goût que le footballeur inflige aux milliers de togolais.
Pour d’autres enfin, c’est le pouvoir, essoufflé par la détermination actuelle du peuple togolais à le balayer qui trouve des béquilles pour se donner un ultime espoir de résister.
Adébayor Shéyi n’est rien d’autre qu’un footballeur dont la vie se résume au contraste d’enfance malheureuse, d’éducation ralentie et d’une star du football qui a oublié ce passé de démuni pour tenter de se mettre au firmament d’une gloire acquise dans des incohérences morales.
Rien d’étonnant dans le comportement de l’international togolais : les incessants scandales de famille qui l’opposaient à son frère défunt, Peter Adébayor, les répétitives démêlées avec sa génitrice, la multiplication des gaffes dans les différents clubs où il excelle restent dans la ligne droite de la singularité qu’il vient d’offrir au peuple togolais.
Curieux, tout semble démontrer que le jeune reste dans ses ambitions puériles de discothèques, de ballades avec les badauds dans les rues de la capitale et de manque de perspective pour une vie après le football.
Alors que Samuel Eto’o, l’international Camerounais de football excelle dans le management adulte qui le place en pôle position dans les réseaux d’influence dans son pays et en Afrique, alors que Roger Milla, Joseph Antoine Bell, Didier Drogba monnayent leurs talents et leurs célébrités contre des œuvres utiles dignes de respect, alors que Georges Weah, candidat de son état mettait en difficulté l’actuelle femme présidente du Libéria dans une élection dont les résultats auraient été arrangés en faveur de la dame Shirleaf Johnson, alors que des stars de foot se prennent de plus en plus au sérieux pour rester plus proches des victimes, Sheyi ADEBAYOR se singularise dans la chienlit totale et appelle à voter pour Faure Gnassingbé, un Chef d’Etat qui incarne un régime politique aux abois.
« Shéyi a raison » clamera ce collégien : « il n’a pas été à l’école » raccourci pas du tout bête en tout cas. N’est ce pas de l’intolérance? « elle est positive » selon un fan du footballeur….
Source Journal Panorama