ANTANANARIVO, Madagascar, 23 juin 2015/African Press Organization (APO)/ — A Madagascar, La plupart des textes législatifs et réglementaires régissant le secteur forestier datent de la fin des années 1990 et au mieux du début des années 2000. Au gré des changements législatifs et réglementaires, qui s’inscrivaient dans des logiques parfois différentes de celles ayant présidé à la formulation du code forestier et de la politique des forêts de 1997, de nouveaux décalages, inadaptations et parfois contradictions apparaissaient dans l’ensemble de l’édifice réglementaire, au détriment d’une bonne gouvernance des forêts.
Une consultation des experts et acteurs du secteur forestier à l’échelle nationale Pour remédier aux dysfonctionnements auxquels la confusion entre des textes non à jour et les évolutions récentes peut donner lieu, le gouvernement a souhaité fixer le code forestier (qui définit les règles du jeu) et réviser la politique des forêts du pays (qui donne les objectifs et les grandes lignes stratégiques de l’action), de façon à disposer à l’avenir de référents clairs, précis et cohérents pour guider l’action publique en faveur de la gestion durable des forêts du pays.
Le Ministère de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts de Madagascar s’est engagé à « réviser » la politique forestière » et à « élaborer le code forestier » malgache. Un accord de financement de 366 000 dollar a été signé à cet effet avec la FAO en avril 2014.
« Le projet est prévu pour une durée de 2 ans et nous sommes actuellement au 9ème mois de mise en œuvre. Cet atelier national, prévu pour ces 23 et 24 juin 2015, a pour objet de fixer les principaux problèmes de la politique forestière malgache par thématique, cerner les sujets les plus importants dans le cadre de la politique : gouvernance, litige des instruments de gestion de l’environnement, intervention des acteurs ; de mettre en exergue les points forts de la politique forestière actuelle et d’identifier les pistes et solutions afin de pouvoir fixer les objectifs de la révision » a rappelé le Représentant de la FAO, Patrice TALLA TAKOUKAM.
Le Ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forêts a également tenu à souligner que : « L’amélioration de la gouvernance du secteur des forêts et des bois à Madagascar devrait résulter directement de la mise en œuvre du projet, et cela permettra de conserver cette richesse de ressources et de biodiversité que constitue la forêt nationale, tout en permettant une gestion raisonnée devant contribuer à lutter contre la pauvreté. »