(@independantexpress.net)
Le Syndicat National des Praticiens Hospitaliers du Togo (SYNPHOT) monte au créneau pour dénoncer l’inaction du ministre de la santé Moustapha Mijiyawa face à leurs multiples revendications. Les syndicats de la santé ont tenu le 27 octobre dernier une rencontre où nombre de préoccupations ont été soulevées. Préoccupations auxquelles, le ministre semble ne pas réagir. Les Syndicats mettent en garde le ministre contre une révolte au sein du département si rien ne se fait dans les prochains jours.
Il y a quelques semaines en effet, les syndicats de la santé ont soumis, un certain nombre de préoccupations notamment, la protection du personnel soignant, le renforcement de l’effectif d’agents de santé par l’organisation du concours de recrutement, la formation de tous agents, l’octroi d’une prime spéciale Covid-19 et le statut particulier dont le 1er draft a été élaboré il y a 10 ans. Cependant, parmi les revendications, seule une assurance vie a été obtenue, déplorent les syndicats.
Ils disent constater une légèreté et mépris de la part du ministre de la santé dans la prise en compte de leurs occupations. « Nous constatons une légèreté et un mépris dans la prise en compte de nos préoccupations par le Ministre de la santé. Ce sentiment a été réconforté par le caractère dilatoire des réponses données par notre ministre à la rencontre du 27 octobre 2020 en présence des premiers responsables des 07 centrales syndicales», ont-ils incriminé dans une récente conférence de presse.
Aussi, les médecins des centrales syndicales soulignent-ils que le contrat décès et incapacité temporaire de travail suite au Covid-19, signé le 7 septembre dernier a été le fruit d’engagement de toutes les centrales syndicales sans la forte implication du ministre de tutelle.
Ainsi donc, pour éviter tout trouble au sein du département, le Synphot et les autres syndicats de santé invitent le ministre Moustapha Mijiyawa à faire diligence pour apporter des réponses concrètes telles que promises à la dernière réunion du 27 octobre pour la prochaine rencontre du 10 novembre 2020 fixée par le gouvernement.
Le syndicat dit ne plus être prêt à accepter des propositions philosophiques mais factuelles, réalisables et raisonnables. « Au cas contraire, la base qui est d’ailleurs déjà mobilisée à obéir au mot d’ordre qui sortira après le 10 novembre prendra sa responsabilité. Ce sera pour nous une révolte de bon sens… », a prévenu Gilbert Tsolenyanu le Secrétaire général du Synphot
Par ailleurs, le Secrétaire général du Synphot invite la Cheffe du gouvernement et le Chef de l’Etat à se saisir du dossier afin de favoriser des discussions franches devant aboutir à des solutions concrètes aux revendications des praticiens hospitaliers.
Pour rappel, le SYNPHOT (Syndicat national des praticiens hospitaliers du Togo) est un syndicat regroupant les personnels médicaux. Le syndicat œuvre depuis des années pour l’amélioration des conditions de travail des personnels médicaux et pour l’approvisionnement des hôpitaux en matériels médicaux modernes.
Diane OLOBI
www.independantexpress.net