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Relations très tendues…

Exécrables, c’est la nature des relations quotidiennes entre les forces de sécurité et les populations. Elles s’exacerbent en période électorale avec les courses poursuites, les jets de pierre et les ripostes musclées des éléments des forces de sécurité. La crise de confiance est désormais établie entre la police et les populations. Cette question fait l’objet depuis ce matin d’un atelier sur l’Etat des lieux sur les relations entre les policiers et les populations à Atakpamé à environ 150 km au nord de Lomé.

Le ministre de la sécurité, Yark Damehane s’est mis en tenue décontractée pour présenter le profil de civil qu’il est d’abord avant d’être officier de gendarmerie.

Cet atelier financé par la fondation allemande Hanns Seidel rassemble une cinquantaine d’officiers de police et de gendarmerie aux côtés des organisations de la société civile pour plancher sur la question : « Les relations ne sont pas bonnes, elles sont tendues, il y a la crise de confiance et les civiles voient les éléments de la police en ennemis ce qui rend difficile le travail de ces agents » a reconnu le ministre de la sécurité.

C’est pourquoi, l’appui de la Fondation Hanns Seidel vient à point nommé pour aider le gouvernement à créer ce climat de confiance entre cette police de proximité et la population. « La police de proximité, ce n’est celle qui se cache pour sauter sur le citoyen ou qui est au téléphone, mais celle qui est proche de la population et la protège. C’est le début d’une série d’actions que nous allons mener dans ce sens pour atteindre cet objectif d’amélioration de ces relations », a déclaré le représentant régional Afrique de l’Ouest de la Fondation, Ralf WITTEK.

Plusieurs thèmes sont inscrits à l’ordre du jour : rôle de la police de proximité et l’administration déconcentrée de l’Etat et la relation entre la police de proximité et les citoyens, relation entre police et droits humains, la co-production de la sécurité pour tous avec la participation active des populations. Des experts de la police Burkinabè font partie des communicateurs à cet atelier qui va aboutir sur des recommandations.

Le choix de la ville d’Atakpamé n’est sans doute pas un hasard. Cette localité a été secouée en 2005 par des violences politiques qui ont crée une relation conflictuelle entre les corps habillés et la population.

L’approche de l’élection présidentielle dans les mois à venir motive sans nul doute la création d’un climat de confiance entre les éléments de la police et les populations. « Nous avons multiplié plusieurs actions pour rapprocher la police de la population, mais nous ne comprenons pas pourquoi il y a toujours cet écart considérable… c’est vrai, les causes sont multiples, celles politiques ne sont pas exclues… nous allons continuer… » nous a confié le ministre de la sécurité.

Carlos KETOHOU

 

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