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RDC : La MONUSCO accuse le M23

La Mission de l’ONU pour la stabilisation de la République démocratique du Congo (Monusco) a accusé vendredi les rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) d’avoir tiré sur ses hélicoptères depuis des localités de l’Est congolais et menacé de poursuivre en justice « les responsables de ces actes ».

« La Monusco met en garde le M23 contre les attaques répétées sur ses hélicoptères » et « rappelle que les Casques bleus sont au service exclusif de la paix et que toute attaque contre eux constitue un crime de guerre », écrit-elle dans un communiqué.

« Les responsables de ces actes seront poursuivis et traduits en justice », a-t-elle averti.

Elle explique que le 26 décembre, « aux environs de 20H00 (18H00 GMT), deux hélicoptères de la Monusco qui effectuaient un vol de routine de certification au nord de Goma ont essuyé des tirs, l?un à partir de Kibumba et l?autre à partir de Kanyamahoro, deux localités sous contrôle du M23 ».

« C’est la deuxième fois que des hélicoptères de l’ONU sont délibérément pris pour cible par des éléments du M23 au cours du mois de décembre (. . . ) Ces hélicoptères de transport non armés sont couramment utilisés dans les cas d’évacuations médicales » de Casques bleus et de civils, ajoute le texte.

La Monusco souligne que ces attaques ont été signalées aux membres du Mécanisme conjoint de vérification (JVM), un organe régional de contrôle de la frontière entre la RDC et le Rwanda. Des experts de l’ONU accusent le Rwanda et l’Ouganda de soutenir les rebelles, ce que démentent ces pays.

« On n’a jamais attaqué la Monusco, nous avons tiré sur des hélicoptères des FARDC (Forces armées congolaises) qui faisaient de la reconnaissance au-dessus des zones du M23 », a déclaré à l’AFP le lieutenant-colonel Vianney Kazarama, porte-parole militaire du M23.

« Si la Monusco veut faire de la reconnaissance dans nos zones, il faut qu’elle le fasse la journée et qu’elle nous avertisse: la nuit, dans l’obscurité, on ne peut pas distinguer le signe +UN+ (de l’ONU) ou l’avion de telle ou telle compagnie », a-t-il précisé.

L’armée congolaise affronte depuis mai le M23, qui réclame notamment la pleine application de l’accord de 2009 ayant intégré dans l’armée ses hommes – alors membres d’une autre rébellion.

Le M23 a pris le 20 novembre Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de s’en retirer 11 jours plus tard sur demande des Etats de la région des Grands Lacs, et contre la promesse d’un dialogue avec Kinshasa.

Ce dialogue, ouvert le 9 décembre à Kampala, a été suspendu jusque début janvier pour les fêtes.

Jeuneafrique.com
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