L’organisation humanitaire estime à 120.000 le nombre de personnes nécessitant une aide d’urgence au Nord-Kivu, ou les rebelles pro-rwandais du M23 ont pris le contrôle de Goma.
La situation de dizaines de milliers de personnes déplacées par l’avancée des rebelles congolais du M23 dans l’est la République démocratique du Congo (RDC) suscite l’inquiétude.
Les affrontements de ces derniers jours ont provoqué la fuite de milliers de personnes parties à pied de Sake vers un camp de déplacés à Mugunga, situé à une dizaine de kilomètres de Goma.
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« Des dizaines de milliers de personnes ne cessent d’êtres déplacées et redéplacées. Leur insécurité alimentaire est aggravée par le climat d’extrême violence », a affirmé un représentant de l’ONG World Vision, Mugunga Dominic Keyzer.
Dans la ville commerçante de Goma, la vie avait repris son cours jeudi. Les patrouilles du M23 qui circulaient sur les principales artères depuis leur arrivée mardi avaient disparu. Mais la distribution de l’eau, interrompue en raison de coupures d’électricité, n’avait pas repris. « Sous le coup de pénuries d’eau et d’électricité à Goma, des milliers de personnes ont été s’approvisionner dans le lac Kivu » faisant craindre la propagation notamment du choléra, a averti l’ONG Oxfam.
L’organisation humanitaire estime à 120.000 le nombre de personnes nécessitant une aide d’urgence au Nord-Kivu. Mais la crise de cette semaine à Goma pourrait n’être que la partie émergée de l’iceberg, affirme Oxfam. En effet, les groupes armés prolifèrent depuis le mois d’avril, suite au retrait des troupes de l’armée nationale d’une grande partie de l’est du pays. D’autres groupes armés ont profité de ce vide sécuritaire et au moins 25 groupes rebelles sont désormais actifs à travers le Nord et le Sud Kivu.
L’Express