La Commission Electorale Nationale Indépendante vient de publier la liste des candidats à l’élection présidentielle du 15 avril 2015. Au total ils sont cinq (05) candidats à exprimer leur volonté de briguer le fauteuil présidentiel à la clôture du délai des candidatures ce dimanche 28 février 2015. En plus du président sortant Faure GNASSINGBE du parti UNIR , il y a entre autres, Jean Pierre FABRE du CAP 2015, Aimé GOGUE du parti ADDI et Maître Tchassona TRAORE du MCD..
Après le dépôt de candidatures à la CENI, Taffa Tabiou, le président de la structure ayant en charge les élections a précisé que les dossiers seront envoyés au ministre de l’Administration ce lundi pour des vérifications administratives, ensuite ils reviendront à la CENI pour être transférés à la Cour Constitutionnelle.
Après étude des candidatures par la Cour Constitutionnelle, la liste définitive des candidats retenus sera publiée au plus tard 25 jours avant le scrutin.
Ce sont cinq (05) candidats qui s’affronteront donc le 15 avril 2015 si à l’issue de toutes ces étapes administrative et constitutionnelle s’ils sont tous qualifiés pour briguer donc la magistrature suprême.
Avec cette étape du processus on s’achemine vers la tenue du scrutin sans les réformes puisque mathématiquement il reste six semaines avant le jour J.
Les partis d’opposition avaient misé beaucoup sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles pour huiler leur stratégie électorale et accroître leur chance à cette élection.
Aujourd’hui certains ont jeté l’éponge en estimant que sans les réformes le jeu électoral est déséquilibré en faveur du président sortant surtout que toutes les institutions sont contrôlées par ce régime, du coup la transparence ne sera pas au rendez- vous de ce scrutin.
L’analyse de la liste des candidats permet de se rendre compte à l’évidence que l’UFC est le plus grand absent et que l’opposition n’a pas réussi finalement son pari de présenter un seul candidat mais il faut tout de même reconnaitre que deux candidats se dégagent du lot à savoir Jean Pierre FABRE et Faure GNASSINGBE.
Le président sortant et le leader de l’opposition réservent aux Togolais un duel serré si les conditions de transparence sont réunies lors de ce scrutin.
On se rappelle que Jean Pierre avait longtemps contesté la victoire de Faure GNASSINGBE en 2010, ce qui avait provoque une crise politique et allongée la longue liste des élections contestées au Togo.
Les observateurs de la vie politique au Togo se posent la question de l’opportunité de certaines candidatures étant entendu que les partis qu’ils représentent constituent de petits partis disposant de peu de moyens et dont l’implantation est faible sur l’ensemble du territoire. Ils se demandent alors s’ils ne feraient pas le jeu du pouvoir.
Mais d’autres estiment que ces candidatures sont destinées à faire l’examen de leur poids réel sur l’échiquier politique togolais puisqu’ils sont sûrs qu’ils ne sortiront pas vainqueurs devant Faure GNASSINGBE qui bénéficie de tout l’appareil de l’Etat et Jean Pierre Fabre dont la popularité lui a permis à ce jour d’être le leader de l’opposition.
Quoiqu’il en soit la transparence pour la présidentielle reste le véritable enjeu de ce scrutin. Sans la transparence les jeux sont déjà pipés et dans ce cas on se demande si ceux qui ont décidé de bouder le scrutin n’auraient donc pas véritablement raison.