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OTR : Plutôt prendre les taureaux par les cornes…

 

L’émotion particulière avec laquelle les autorités togolaises sont préoccupées par la question de l’Office Togolais des Recettes  devrait en principe inspirer plus d’un, pour répondre à cette détermination  susceptible de produire des résultats encourageants.

Mais force est de constater que les projets de reformes se succèdent  de la même façon avec les plus grands échos et s’estompent progressivement sous l’effet de l’usure et de la décrépitude.

Vous avez dit OTR, oui, cet instrument expérimenté ailleurs, sous d’autres cieux, qui oblige à mettre ensemble les impôts et les douanes, deux importantes régies financières pour augmenter les recettes, réduire la fraude et la corruption et relever le niveau de l’économie.

C’est vrai l’économie togolaise est frappée de plein fouet par ce fléau de la corruption. Que n’a-t-on pas dénoncé, sur les brebis galeuses contenues dans chaque corps d’activité.

La douane et les impôts, les ministères et les directions, la présidence et les institutions de la république, les préfectures, les cantons, les villages.

Le secteur privé n’est pas épargné et tout ceci affaibli le niveau de l’économie.

Il suffit de s’informer sur les conditions budgétaires dans lesquelles les rideaux ou les matériels informatiques sont livrés à la Présidence pour voir le degré de corruption qui s’opère, ou de suivre plus sérieusement l’attribution des marchés publics en matière d’infrastructure pour voir ce que le Togo perd quotidiennement,

Il faut fouiller un peu comment les factures et les reçus sont arrangés à la Haac, aux ministères, à la CNDH, ou à la cour constitutionnelle pour justifier les dépenses faites avec l’argent du contribuable ou d’un partenaire financier,

Il faut aller sur terrain de la justice, pour voir comment la corruption a fait son nid,

Il faut remonter dans le passé pour voir comment les Fonds d’entretien routier ont été pillés, les responsables restés impunis,

Il faut se rappeler l’extraordinaire affaire de détournement des moustiquaires qui obligent le Togo à rembourser près de 400 millions de francs CFA aux partenaires,

Il suffit de faire le tour de nos organisations de la société civile pour constater le niveau de magouilles qui s’y orchestrent.

Le problème est national, le débat est national, la carence est nationale. La corruption a affecté le Togo entier. Les malversations ont poussé les racines et se développent sans obstacles, sans soucis, plutôt avec allégresse.

Tous les premiers ministres qui se sont succédé devant l’assemblée nationale ont fait des promesses, ont pris l’engagement de lutter efficacement contre la corruption, de façon légale, avec les institutions de la République. Ils sont partis cherchés de a laine, et sont revenus tondus, eux-mêmes frappés par la corruption.

La cour des comptes est créée, mais végète dans la léthargie, la commission anti corruption se targue dans l’insouciance,  l’autorité de réglementation des marchés publics ne répond pas efficacement aux dérives dans les attributions des marchés.

Le problème est réel et s’il faille continuer à employer l’option des autorités togolaises, toutes les administrations, toutes les sociétés, toutes les structures du Togo et toutes les concessions auront leurs OTR.

La corruption  et les malversations se combattent plus efficacement dans la traque  directes des personnes qui ont commis les infractions, et non par des solutions de contournement.

Il faut prendre les taureaux par les cornes, l’économie togolaise sera affranchie  de la mauvaise gouvernance. L’autorité est interpellée….

Carlos KETOHOU

 

 

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