Toutes les dénonciations de corruption faites sur le numéro vert de l’OTR ne sont pas enregistrées : On a fait péter les câbles. Nos investigations depuis quelques semaines ont permis de découvrir ce scandale que l’Office Togolais des recettes à du mal à camoufler. Il s’agit de la destruction volontaire du système d’enregistrements du Numéro vert, le 8280 qui consiste à enregistrer les différents cas de corruption signalés au niveau de la douane et des impôts.
D’après nos informations, l’écoute des enregistrements a révélé des témoignages poignants et accablants qui mettaient en cause de hauts responsables de l’OTR dans des cas de corruption. Il s’agirait des facilités accordées à certains opérateurs contre de fortes sommes d’argent au mépris de la rigueur imposée par l’Office Togolais des Recettes.
L’enregistrement a scandalisé tous ceux qui l’ont écouté puisqu’il a aussi indexé le commissaire général, Henri Gaperi dans des magouilles présumées. Celui-ci, ayant entendu son nom et la circonstance de l’opération de corruption a nié devant certains de ses collaborateurs dans une colère incompréhensible.
Quelques jours plus tard, le système d’enregistrement automatique a été détruit. Tous les appels pour les différentes dénonciations de corruption ne seraient plus enregistrés pour être écoutées.
Ce nouveau scandale vient s’ajouter aux nombreux qui affectaient depuis sa création l’Office Togolais des Recettes.
Des enquêtes auprès de plusieurs grandes sociétés nous signalent que l’OTR tire le diable par la queue pour honorer le plafond annuel sollicité par les autorités togolaises. Pour s’en sortir, l’office demande des avances et des contributions aux sociétés pour combler le trou avant la fin de l’année.
La même chose avait été déjà faite au cours de l’année 2015, obligeant l’OTR à creuser des dettes dans le futur. Cela s’appelle tout simplement dettes.
Ajouté au scandale du système d’enregistrement automatique, il est facile de conclure que l’Office Togolais de Recette a de véritables problèmes. Certains cadres sont d’ailleurs menacés de licenciement. Selon des indiscrétions, ils perçoivent des salaires exorbitants mais ne produisent pas des résultats à la hauteur.
Le numéro vert permet aux contribuables de dénoncer des cas de corruption présumée au sein de la douane ou du service des impôts. Une innovation lancée par l’Office togolais des recettes (OTR), regroupement des deux régies de l’Etat. 8280 est le numéro. Il était doté d’un système d’enregistrement.
Alfredo Philomena