L’épidémie d’Ebola a déjà touché plus de 240 travailleurs de santé et la moitié d’entre eux en sont morts, vient d’indiquer l’Organisation mondiale de la santé dans un communiqué.
Manque d’équipement et surcharge de travail
Selon l’OMS, plusieurs facteurs expliquent cette proportion élevée de décès parmi les personnels de santé, pourtant alertés sur la dangerosité du virus : une pénurie d’équipements de protection individuelle (masques et gants), une mauvaise utilisation de ces équipements de protection dans les zones reculées qui ne sont pas familières avec la maladie, et la surcharge de travail des médecins qui sont donc plus enclins à faire des erreurs. Dans les trois pays les plus touchés, l’OMS estime que seul un à deux médecins sont disponibles pour 100.000 habitants, surtout dans les villes, alors que l’épidémie d’Ebola affecte également les zones rurales.
En outre, comme les premiers symptômes ressemblent à ceux de la malaria ou de la fièvre typhoïde, des maladies endémiques dans la région, les médecins ou infirmières ne soupçonnent pas forcément toujours la présence du virus Ebola, et ne voient pas la nécessité de prendre des mesures de protection avant de soigner les malades.
Selon le dernier bilan de l’OMS, arrêté au 20 août 2014, la fièvre hémorragique a fait au total 1427 morts (confirmés, probables ou suspects) dont 624 au Liberia, 406 en Guinée, 392 en Sierra Leone et 5 au Nigeria. Par ailleurs, Le ministre congolais de la Santé a confirmé dimanche que des cas du virus Ebola avaient été enregistrés dans le nord-ouest de la République démocratique du Congo.
Source: Topsante