Le deuxième aéroport international de Lomé risque d’être un cimetière à retardement si d’ores et déjà, les autorités togolaises et les constructeurs ne prennent pas des dispositions pour arrêter le massacre dans la fourniture de matériaux de construction. D’après une enquête menée dans le secteur, le matériau utilisé, surtout le fer à béton n’est pas conforme à celui qui devait être utilisé sur le chantier. Une entreprise togolaise de fabrication de fer, de tôle et divers a pris le malin plaisir d’aller acheter du FE 400 de très mauvaise qualité au Ghana pour ravitailler le chantier du nouvel aéroport à la place du Fe 500 de bonne qualité qu’elle estime produire sur place. Ce produit frelaté importé du pays voisin et reconnu comme non conforme à celui qui devrait servir pour le chantier est débarqué nuitamment dans les locaux de l’entreprise. Des agents sont réquisitionnés pour enlever les étiquettes made in Ghana pour remettre celles de l’entreprise en question, mettant en danger un aéroport présenté comme moderne et de haute classe. Les tests de résistance effectués sur ces produits de mauvaise qualité laissent découvrir la supercherie de l’entreprise indélicate. Mais curieusement, au lieu de réparer le tort, elle reste dans la même logique en maquillant la marchandise du FE 500 de l’extérieur et le reste revient du même au même. Les complices de ce jeu dangereux devraient être mis en examen pour mettre en sécurité les prochains usagers du deuxième aéroport international de Lomé. Malheureusement, ce mauvais produit importé par l’entreprise est allègrement déjà livré à plusieurs entreprises de travaux publics qui l’utilisent pour les grands travaux d’infrastructures. Les dégâts ne sont plus à redouter. La résistance des infrastructures est déjà entachée.
Quant à la société en question, elle connaît d’énormes difficultés de personnels et de gestion dont les dernières en date sont dramatiques. A suivre
Carlos KETOHOU