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MOOV Togo et la pilule au goût amer

« Si la pilule avait bon goût, dit-on, on ne la dorerait pas dehors, » dit un adage. C’est la situation  qui affecte la société de téléphonie mobile Moov-Togo depuis quelques semaines. 14 employés frappés par le code de travail d’employés expatriés  sont conviés par la nouvelle direction à se faire valoir ailleurs. Bien conscients de leur statut illégal, les cadres remerciés, pour la plupart, au lieu de négocier pour obtenir des circonstances atténuantes optent pour l’agitation. Une situation qui risque de braquer la direction qui craint que l’action de ces anciens employés affecte l’image de la boîte,  fortement concurrencée  par la société d’Etat, Togocel.  

Il sont 14 employés parmi lesquels les Directeurs Clientèle et Commercial, du Système d’information et Marketing et Communication et bien d’autres Chefs de division comme ceux en charge des services d’Infrastructure, du Système d’information, de Branding et Média, de la division juridique, donc des hauts cadres de cette société désormais marocaine à être remerciés.

La raison officielle se trouve dans la loi du travail en vigueur au Togo que le Directeur Général, Abdellah Tabhiret a décidé tout simplement de rétablir. Une restauration qui a frappé comme des balles perdues les 14 expatriés. Selon la loi du travail en question, les employés expatriés au Togo sont soumis à un contrat a durée déterminée de deux ans renouvelables une seule fois. Ce qui devrait équivaloir à 4 ans au maximum. Ceux qui le sont, en plus de cette disposition bénéficient de dispositions consensuelles, une entente entre le patron et les employés. Donc logiquement, la décision de la nouvelle direction n’est pas encore en violation du code de travail togolais et est juridiquement solide.

C’est donc pourquoi elle a décidé de rétablir la légalité professionnelle dans son entreprise qui souffle le chaud et le froid, et surtout, avec la complicité malsaine de ceux-là même qui revendiquent leur place au soleil.

Il y a quelques mois déjà, l’ancien sulfureux DG de MOOV Togo, Djibril Ouatarra, le géniteur de ceux qui sont mis aujourd’hui à la porte avait tenté de liquider une cinquantaine de techniciens à Moov Togo pour la simple raison qu’il a fait doter la société d’un système à lui vendu par le groupe Ericsson qui devrait travailler en lieu et place des employés. Dans la bonne cinquantaine d’employés on comptait plusieurs compatriotes togolais qui ont tenté » de faire bloc contre l’initiative de l’ivoirien. Il a fallu une pression suffisante de la ministre des postes et de l’économie numérique Cina Lawson pour rétablir les employés togolais dans leurs droits et faire échec en partie à la manœuvre de Djibril Ouatarra.

Les cadres qui se plaignent aujourd’hui rigolaient allègrement au nez de leurs collègues et n’avaient pas levé le petit doigt pour défendre cette cause injuste, parce qu’ils n’étaient pas concernés en leur qualité de cadres expatriés qui faisaient voir de toutes les couleurs, non seulement aux employés togolais, mais aussi, aux  clients qui se faisaient prier pour obtenir des services.

Aujourd’hui face à la décision légale de la nouvelle Direction de mettre fin à leur fonction, on les entend s’agiter pour prétendre se donner raison.

L’adage populaire dit « qu’un nouveau Chef, un nouveau commandement »

C’est vrai, l’équipe qui est remerciée aujourd’hui avait été trop gâtée par l’ancienne direction depuis le recrutement jusqu’au traitement.

Le copinage et le laxisme créaient une situation de contre-performance à l’entreprise qui ramait à contre courant.

Toutes les tentatives pour remonter la pente de cette société étaient anéanties par l’incompétence de ces cadres qui étaient plutôt tout puissants.

Nous en avons payé les frais, au journal L’Indépendant Express et nous avons constamment dénoncé les failles dans les prestations de Moov Togo.

Mais avec l’arrivée de nouveaux patrons marocains qui ont repris la société, les clients devraient s’attendre à des prestations de qualité.

Et pour ce faire, il faut mettre les hommes qu’il faut à la place qu’il faut. La société de téléphonie officiant au Togo, les employés togolais devraient bénéficier de conditions optimales.

Les autres devraient, à défaut du Togo rentrer au bercail pour faire valoir leurs compétences et les mettre au service de leurs pays respectifs.

L’histoire du simple licenciement n’est que l’arbre qui cache la forêt. C’est la moindre disposition que le nouveau DG vient de prendre d’après nos informations. Puisque, selon des sources confidentielles, les personnes concernées par la mesure seraient plongées dans des magouilles et malversations constantes. Elles sont plus perceptibles dans le partenariat entre Moov et le comité  Miss Togo, dans le système de sponsoring et dans plusieurs dossiers sur lesquels nous reviendrons.

Pour un juriste, il aurait valu mieux pour ces agents de prendre la poudre d’escampette sinon, ils pourraient se retrouver en prison. Les lettres d’explications et de précédentes mises en demeure dans les comportements de ces cadres en témoignent.

C’est pourquoi, la Direction reste sereine dans sa démarche et risque de corser la mesure si les agitations menées actuellement par les employés en question portent atteinte à l’image de la société.

Les prestations de Moov par rapport à sa concurrente Togocel sont, il faut l’avouer reprochables. C’est sans doute la responsabilité de certains agents indélicats que le résultat qualité a du mal à être atteint. Et si un nouveau personnel pourrait faire l’affaire contre d’autres qui n’ont pas aidé à remonter, cela ne fera que la bonne affaire des milliers d’abonnés de Moov qui ont besoin que les services soient améliorés.

« C’est une tempête dans un verre d’eau et ils ont intérêt à faire profil bas, sinon la direction risque de prendre ses responsabilités » nous a confié un inspecteur de travail qui est surpris par l’attitude des 14 ex-employés expatriés à s’agiter pour une décision juridiquement justifiable.

Carlos KETOHOU

 

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