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A l’ère des nouvelles technologies, il est très facile de se faire prendre au piège des fausses informations. Conscient du danger du phénomène de fake news et de son impact considérable sur la société, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) a organisée la semaine dernière un atelier sur ce sujet. Ce fut l’occasion pour les journalistes et professionnels des médias de se former aux techniques de détection de l’infox et de s’armer pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Organisé sous le thème « infox, fake news et presse en ligne, quelle régulation ? », l’atelier de la HAAC qui s’est tenu à Kpalimé du 23 au 25 septembre a réuni de nombreux professionnels des médias et des acteurs de la société civile. Réalisé avec le soutien financier du Projet de Formation dans le secteur de l’Audiovisuel et des Médias (PROFAMED), l’objectif est de permettre aux participants de faire le tri et de savoir détecter une infox afin de servir des informations de qualité aux lecteurs et auditeurs. C’est ce que fait ressortir le Président de la HAAC ; « En organisant cet atelier, la HAAC à le souci ardent de sensibiliser les médias togolais et la société civile, bref l’ensemble des participants sur le phénomène des fake news, leurs méthodes de production, leur utilisation et leurs conséquences dans la société togolaise », affirme Pitalounani TELOU.
Les réseaux sociaux et les nouvelles technologies de l’information contribuent énormément à amplifier le phénomène de fake news. Et malheureusement, de nombreux médias tombent dans le piège et relaient de fausses informations. L’enjeu est donc de taille. Comme l’indique le président de la HAAC, ces fake news ont des “effets dévastateurs sur nos communautés“.
Cet atelier a permis aux participants d’avoir connaissance des différentes formes de fake news que l’on peut avoir (à savoir la mésinformation, la désinformation, la mal information) ; de prendre conscience de leurs impacts et des objectifs poursuivis par leurs auteurs.
Les professionnels des médias peuvent être manipulés par les auteurs d’infox. Le journaliste a donc une lourde responsabilité face à ce phénomène. Il lui revient de toujours faire des recoupements et de veiller à la véracité des informations qu’il publie et ce d’autant plus que ces mauvaises informations peuvent être diffusées de façon inconsciente.
La presse en ligne est encore plus vulnérable à ce fléau. Il est très facile pour les médias en ligne de diffuser des informations de sources douteuses. La vigilance doit donc être accentuée.
Les outils les plus efficaces contre l’infox demeurent le doute, l’esprit critique et le bon sens. Les participants ont été exhortés à ne pas transférer systématiquement toute information qu’ils reçoivent. Il est important et impératif de prendre du recul face à un fait dont on n’a pas été témoin. Un travail de vérification de l’exactitude des faits doit se faire en amont.
De surcroît, l’un des principes du journalisme est l’exactitude ; seuls les faits vérifiés peuvent être diffusés. Et de ce fait, les réseaux sociaux ne peuvent être considérés comme des sources d’information exacte. Les informations doivent toujours faire l’objet d’investigation et d’analyse pour aboutir à des données complètes et honnêtes. Cette routine donne indéniablement plus de crédibilité au média.
Aussi, faut-il préciser que la diffusion ou la publication d’informations contraires à la réalité dans le but de manipuler les consciences ou de déformer l’information ou les faits est punie par le code de la presse. Ce code exhorte par ailleurs les journalistes à l’impartialité, l’objectivité et à la vérification des faits.
Il urge donc pour les professionnels des médias de se conformer aux différentes dispositions qui régissent le monde des médias pour ne pas tomber sous le coup de la loi.
L’atelier s’est terminé par des annonces de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication, qui prévoit notamment ouvrir dans les jours à venir, ses antennes dans les différentes régions du Togo.
Un atelier sur le même thème s’est tenu à Kara cette semaine.
Eric GAGLI
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