KINSHASA, République démocratique du Congo (RDC), 4 juin 2015/African Press Organization (APO)/ — « Je salue l’opération lancée ce matin par les FARDC contre les combattants du FRPI à Aveba afin de les neutraliser et de protéger les civils. Cette attaque marque un engagement du Gouvernement congolais à combattre les groupes armés », a déclaré Martin Kobler.
A la demande des FARDC, la MONUSCO a soutenu cette attaque contre les FRPI survenue après l’échec des négociations avec les combattants du FRPI. Le chef adjoint de la Mission, David Gressly, est présent à Bunia et Aveba pour superviser sur place l’engagement de la MONUSCO. La Mission des Nations Unies a déployé plusieurs unités et utilisé des hélicoptères d’attaque pour appuyer les efforts de l’armée congolaise.
« Le programme national de Désarmement, Démobilisation et Réinsertion (DDR) que nous soutenons pleinement mettra tout en œuvre pour accueillir les combattants qui déposent les armes. Je lance un appel aux combattants du FRPI pour s’enrôler dans ce programme du Gouvernement appuyé par la MONUSCO », a conclu David Gressly.
Notes aux éditeurs
Le FRPI a été créé en novembre 2002 dans le but officiel de défendre les intérêts des communautés Ngiti et Lendu dans le district de l’Ituri. Cobra Matata, le chef de ce groupe, qui avait déserté des FARDC en 2010 a été arrêté par les autorités congolaises en 2015 et transféré à Kinshasa. Depuis la création du groupe, ses miliciens sont présumés coupables de violations graves des droits de l’Homme sur la population civile du district de l’Ituri et de trafic illégal de ressources naturelles. Germain Katanga, un des cadres du groupe, a été arrêté et transféré à la Cour Pénale Internationale en octobre 2007, et condamné en mars 2014 pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre perpétrés dans le district de l’Ituri en février 2003.