GENEVE, Suisse, 9 mars 2015/African Press Organization (APO)/ — La situation reste tendue au nord du Mali où des attaques ont encore eu lieu ce week-end à Kidal. La violence n’a pas non plus épargné Bamako. Dans la région de Tabankort, qui a été frappée par les combats entre groupes armés entre la fin janvier et le début février, de nombreuses familles, dont des enfants et des femmes, ont été contraintes de quitter leurs foyers pour trouver refuge dans des endroits plus sûrs. D’autres se sont retrouvées prises au piège des jours durant, et ont beaucoup de mal à s’approvisionner en vivres.
Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en coopération avec la Croix-Rouge malienne, a distribué la semaine dernière 55 tonnes de vivres à plus de 3 000 personnes, dans cette région du nord du Mali. « La situation humanitaire reste préoccupante. L’activité économique n’a pas encore repris et bon nombre de personnes n’ont absolument aucun accès à l’eau et aux médicaments », explique Jean Pierre Nereyabagabo qui coordonne le programme de sécurité économique du CICR au Mali.
Plus de 1 800 personnes à Tabankort et 1 200 autres à Ersane, au nord-est de la région de Gao, ont pu recevoir des vivres. « Cette assistance constituée de riz, de mil, de semoule, d’huile, et de sel iodé, leur permettra de couvrir leurs besoins alimentaires pendant un mois. Nous envisageons de procéder à une autre distribution dans les prochaines semaines si les conditions de sécurité le permettent », ajoute M. Nereyabagabo.
« C’est un grand soulagement pour nous. Nos réserves de vivres étaient quasiment épuisées. En raison des combats, nous ne pouvions même pas aller chercher de quoi manger dans nos champs », explique l’une des bénéficiaires.
Toutes les équipes du CICR dans le nord du Mali sont mobilisées et continuent de suivre de très près l’évolution de la situation afin de pouvoir apporter de l’aide aux populations touchées. L’équipe médicale du CICR, présente à l’hôpital de Gao, est prête à prendre en charge les blessés qui y seraient évacués suite aux récentes violences survenues à Kidal.