L’Office Togolais des Recettes se dévoile au jour le jour à la presse dans ses initiatives de combat de la preuve. L’institution de Henri Gapéri qui, on s’en souvient a été mise en place pour fondre la gestion des recettes de la douane et les impôts a animé une conférence de presse hier à Lomé. L’objectif est de mettre les hommes de médias au parfum des attributions, visions et fonctionnement de l’OTR.
Désormais, il est possible et mieux, recommandé à tout citoyen de dénoncer ou de signaler tout cas ou tentative de corruption relevant d’un agent des douanes ou des impôts. L’Office Togolais des recettes a mis en place un numéro vert, le 8280. Le silence actif ou passif est aussi puni. Cela fait partie du système anti corruption mis en place par l’office.
La conférence de presse a passé en revue l’historique de la création de l’OTR avant d’aborder le sujet de corruption à l’ordre du jour.
Depuis décembre 2012, l’Office Togolais des Recettes a été mis en place pour canaliser les recettes du pays. L’OTR qui est la fusion des services de la douane et des impôts a, à travers cet échange avec la presse profité pour présenter son objectif, sa vision et sa valeur fondamentale.
En effet, d’après la présentation faite aux journalistes, L’OTR intègre les directions générales des Douanes et des Impôts au sein d’une structure unique. C’est un établissement public à caractère administratif, doté d’une autonomie de gestion administrative et financière.
L’Office Togolais des Recettes (OTR) a pour mission notamment d’asseoir, d’administrer et de recouvrer les taxes et droits de douanes et de recouvrer les impôts.
Il vise également à combattre la fraude, l’évasion fiscale et la corruption ; assurer un service de qualité aux contribuables. L’institution a principalement la mission de produire et de publier les statistiques sur les recettes fiscales et douanières collectées.
L’Office Togolais des Recettes se propose d’être un office moderne et efficient de mobilisation des recettes, capable d’assurer l’autofinancement des besoins nationaux.
Après ce bref aperçu sur l’institution et la tâche qui lui est dévolue, Mouhamed Nour-Dine ASSENDOH, le directeur de l’audit financier, de l’assurance qualité et d’anticorruption a peint le tableau de la corruption dans notre pays, avant d’aborder les actes qui sont déjà posés pour lutter contre ce mal qui gangrène la société africaine et surtout togolaise.
L’OTR fait de la corruption son cheval de bataille, il prend toutes les dispositions pour endiguer le mal. C’est donc à cet effet que l’institution a mis à la disposition des togolais le 8280 comme numéro vert, ceci pour que les contribuables puissent signaler tout cas de corruption et de fraudes dans l’anonymat.
En cas de corruption constaté, des sanctions sont entre autre prévues par le code éthique.
L’OTR, pour rayer le phénomène de la corruption a revue le salaire de tous ses employés à la hausse.
Cette rencontre qui visiblement était très attendue par l’ensemble de la presse, a été l’occasion pour celle-ci de poser des questions aux premiers dirigeants de l’OTR surtout le fonctionnement et sur la déclaration des biens de ses agents.
Au jour d’aujourd’hui, selon le directeur de l’audit financier Mouhamed Assendoh de l’OTR, 87% des ses agents, les tous premiers responsables y compris ont déclaré leurs biens. Concernant les 13% restants le directeur général de l’Office Henry Gapéri ne leur fera de pitié « les autres agents de l’OTR qui n’ont toujours pas déclaré leurs biens ont jusqu’à Mercredi 1er Novembre 2014 pour le faire. Faute de quoi il ne seront plus reconnus comme agents de l’institution».
Le directeur général de l’OTR a par ailleurs fait allusion aux différents mouvements d’humeur des agents des douanes et des impôts. Pour lui l’essentiel est la déclaration des biens et non autres choses.
Aujourd’hui l’OTR est dans sa politique de transparence financière et selon ses responsables tout sera mis en œuvre pour atteindre le but fixé.
Hyacinthe GNAMEGLO
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