L’Union des Forces de Changement, UFC et le Comité d’Action pour le Renouveau CAR ne pourront pas diffuser les messages de leurs candidats sur les médias publics. Ces deux vieux partis ne remplissent pas les conditions. Il leur faut positionner dans les 117 communes 50% des candidats.
C’est triste que ces deux partis en arrivent là, pour des élections locales qui devraient mobiliser leurs militants à la base. Les leaders de ces deux partis ont fait leur lit tel et ils se couchent.
Pour l’UFC, Gilchrist Olympio a d’abord tué le parti en s’engageant dans une initiative suicidaire de signature d’accord historique avec le parti au pouvoir RPT/UNIR. Une situation qui a entrainé le départ d’une vague importante de cadres et militants du parti. Comme s’il n’avait pas appris la leçon de ce mauvais choix, le leader de l’UFC a engagé la chasse aux sorcières contre le reste de ceux qui pouvaient constituer la substance du parti. Des activistes influents du parti comme l’ex député Aholou, de vaillantes dames comme Essi Johnson, de zélés militants comme Gérard Ségnigan sans oublier d’autres frondeurs comme Djimon Oré, diplômé en atelier Konrad Adenauer et Nicodème Habia qui a crée son parti.
Le reliquat de la mobilisation des jeunes du parti de Gilchrist, le bouillant Jean Luc Homawoo lui aussi a été écarté du parti, empêché de goûter aux postes administratifs gracieusement offerts au parti UFC par le système RPT UNIR, manque à gagner en mobilisation. L’UFC est devenu une entreprise familiale dont le père de famille est Gilchrist. Les rescapés qui s’accrochent et qui résistent ne sont pas non plus épargnés par la marginalisation des métis, Elliot Ohin notamment obligé de jouer autant pour l’UFC que pour RPT UNIR pour survivre. Aujourd’hui, le grand parti d’antan UFC se résume à un groupe d’individus incapables de positionner des candidats aux locales.
Au CAR, c’est son leader qui refuse de quitter la scène animée par ses petits fils. Yawovi Agboyibo a réussi à chasser lui aussi les cadres de son parti pour s’entourer de sigles incapables de positionner des candidats. Depuis le départ de Me APEVON , James Amaglo et plusieurs autres militants du parti des déshérités, c’est le cafouillage entretenu par le vieux leader. Un cafouillage qui a réduit le parti à l’avocat, aujourd’hui incapable de positionner le minimum de 50% des candidats aux 117 communes pour les élections locales.
Une pareille pénurie pour les locales indique le niveau de popularité de ces deux partis qui doivent leurs existence dans des entités de groupe dans lesquels ils ne cessent de s’agiter.
Alfredo Philomena