Le gouvernement français a donné mercredi des indications contradictoires sur la piste d’un investissement libyen dans la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), Laurent Fabius parlant d’échec, alors qu’Arnaud Montebourg évoquait la signature d’un contrat de confidentialité.
Personne n’était disponible dans l’immédiat à Matignon pour commenter ces informations.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a cependant fait état d’une ou deux offres sérieuses de reprise du site, placé en redressement judiciaire en janvier.
« Malheureusement, ça ne s’est pas concrétisé » avec les Libyens, a-t-il dit sur France Inter, précisant avoir appris cet échec mardi.
« C’est dommage parce que l’idée qu’un pays comme la Libye qui produit beaucoup de pétrole puisse entrer dans un partenariat avec une raffinerie en France est une très bonne idée. »
« En revanche, il reste une ou deux offres sérieuses et le gouvernement est en train d’étudier ça avec l’administrateur et j’espère bien qu’une solution va être trouvée », a-t-il poursuivi.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a quant à lui déclaré mercredi à Reuters qu' »un accord de confidentialité a été signé hier, ça ne veut pas dire qu’ils achètent mais ils regardent ».
Des responsables syndicaux de la raffinerie avaient déclaré mardi que le fonds souverain libyen était toujours en lice.
L’intérêt de la Libyan Investment Authority (LIA) a été annoncé début novembre par Arnaud Montebourg. Mais l’agence de presse libyenne Lana a annoncé lundi que la LIA s’était retirée.
« Les Libyens hier se retiraient, aujourd’hui ils ne se retirent pas tout à fait en fin de compte, ils sont toujours là, donc tant mieux », avait dit mardi Yvon Scornet, coordinateur CGT Petit-Couronne, à la sortie d’une réunion à Matignon.
Reuters