• Précis
À 70 ans, porter des lunettes ne suffit pas pour voir aussi bien qu’à vingt ans. Car une fois arrivées sur la rétine, les images doivent ensuite être converties en signaux électriques, puis convoyées jusqu’au cerveau par les nerfs optiques pour y être décodées et interprétées correctement. Or, l’équipe du Pr Philip Ko, à l’université Vanderbilt de Nashville (États-Unis), vient de démontrer qu’avec l’âge, la mémoire de travail, c’est-à-dire la capacité à mémoriser brièvement une image, diminue. Ce phénomène n’apparaît pas lorsque l’on se contente de mesurer l’activité électrique du cerveau à l’aide d’un électroencéphalogramme, mais peut être mis en évidence grâce à des méthodes sophistiquées, détaillées dans le dernier numéro de la revue internationale Attention, Perception & Psychophysics. C’est ce qu’ont réalisé le Pr Ko et ses collègues en testant 11 seniors âgés en moyenne de 67 ans et 13 jeunes adultes, de 23 ans en moyenne. Tout se passe comme si les plus jeunes mémorisaient les mêmes images que leurs aînés mais avec plus de détails, en haute définition.
• Rapide
Une deuxième étude publiée dans le même numéro par le Pr Mary Potter, du prestigieux MIT (Massachusetts Institute of Technology) de Cambridge (États-Unis) repousse encore un peu plus loin les performances de l’œil humain. Le Pr Potter et ses collègues voulaient déterminer la durée d’exposition nécessaire d’une image pour que l’œil humain soit capable de la voir, et surtout pour que le cerveau la comprenne. Des études plus anciennes avaient montré que des cobayes pouvaient détecter des images dont on leur avait simplement donné le nom – par exemple «pique-nique» ou «port avec des bateaux» – si elles leur étaient projetées pendant une fraction de seconde, 125 (…) Lire la suite sur Figaro.fr