L’Union Européenne est revenu avec insistance sur la tenue des reformes institutionnelles et constitutionnelles avant l’élection présidentielle de 2015.
Lors de la célébration de la journée de l’Europe le 9 mai dernier, le Chef de la délégation de l’Union Européenne n’est pas allé par quatre chemins pour rappeler aux autorités que le consensus, le pas en avant dans les discussions sont importantes pour décrisper la situation politique du Togo.
Une situation plombée par la réticence du pouvoir à opérer les reformes constitutionnelles et institutionnelles, gage d’un climat favorable à l’élection présidentielle : «nous devons réaffirmer ce 9 mai la qualité de notre partenariat qui est OUI, basé sur un dialogue politique et sur les politiques sincères, qui visent toujours l’approfondissement démocratique à travers le consensus et le dialogue multi-paries et qui invite ce soir encore toutes les forces politiques à faire un pas en avant dans les reformes constitutionnelles et institutionnelles… » a martelé l’ambassadeur Nicolas Berlanga-Martinez.
Une déclaration qui a interpellé le Chef de la diplomatie togolaise, le Professeur Robert Dussey qui est revenu à la charge pour rassurer, non seulement l’union européenne, mais aussi l’opinion nationale et internationale sur la question des reformes : « Les reformes se feront, non pas pour plaire à l’Union Européenne, mais pour l’avenir politique de notre pays, pour notre peuple » a confié le ministre des affaires étrangères dans son discours.
Pour lui, ce sujet important ne doit pas faire l’objet de division, mais plutôt favoriser l’enracinement de la démocratie et de la cohésion sociale.
Dussey engage fermement le Chef de l’Etat et le gouvernement dans ce sens en invitant les leaders à œuvrer pour la décrispation du climat politique et social et « à donner aux négociations futures des chances réelles d’aboutir à un consensus dans l’intérêt supérieur de notre pays et de nos laborieuses populations. »
La célébration de la journée de l’Europe dans le jardin de la résidence du Chef de la Délégation de l’union Européenne a réuni les membres du gouvernement, les acteurs politiques et de la société civile ainsi que les représentations diplomatiques au Togo.
Elle a été encore une fois l’occasion pour l’Europe de réaffirmer sa position sur l’ouverture d’un vrai dialogue politique réel au Togo en vue d’opérer les reformes constitutionnelles et institutionnelles.
Une question qui divise la classe politique, surtout en ce qui concerne le cadre.
L’opposition militant pour le cadre permanent de dialogue et de concertation, le pouvoir préférant l’assemblée nationale.
Les discours dans le jardin de Berlanga-Martinez est venu clarifier la question, le dialogue dans un cadre favorable au consensus.
« Le Parlement, dominé par le parti au pouvoir n’est pas indiqué », d’après un diplomate contacté sur place.
Carlos KETOHOU