Le départ surprise du capitaine Akakpo de la tête du service des renseignements et des investigations (SRI) n’a été qu’une manchette des malheurs qui attendent le dernier tout puissant de ce service de la gendarmerie.
Quelques semaines seulement après son débarquement et son départ en mission pour Madagascar, les complications ont commencé pour le zélé capitaine. Les nouveaux patrons du SRI ont ordonné l’évacuation immédiate des locaux de la gendarmerie de sa femme et de ses enfants. La petite famille Akakpo ne s’y attendait pas et est restée surprise par cette descente subite en enfer. Les avantages et privilèges liés à son poste ont été suspendus, de façon musclée. Par exemple, certains véhicules qui étaient à sa disposition ont été purement et simplement retirés. Pour le moment, ses enfants utilisent d’autres moyens publics de transports (taxis et taxi- moto) pour aller à l’école. Dans les meilleurs des cas, ils squattent chez des amis de la gendarmerie pour s’y rendre.
Depuis Madagascar, il est constamment interpellé à s’expliquer, à clarifier et à témoigner sur plusieurs dossiers qu’il a gérés, ce qui n’est pas moins stressant pour le capitaine.
Ailleurs, devant les tribunaux de Lomé, plusieurs affaires le concernent, notamment sur certains biens mobiliers et immobiliers qu’il aurait saisis pour se les approprier en plus d’autres trafics peu orthodoxes à lui reprochés.
D’après nos informations, ces méthodes pour certaines ont été instaurées et vaillamment appliquées par le Capitaine lui-même vis-à-vis de ses prédécesseurs et de certains de ses collègues quand il était aux affaires. C’est sans doute le retour de l’ascenseur.
Homme dévoué au général déchu, Atcha Titikpina, tombé en disgrâce, Ayéwalagni Akakpo présenté comme tortionnaire de la trempe du tristement célèbre Colonel Massina Yotroféi. C’est lui qui était en avant-garde des répressions des manifestations et de l’audition des leaders politiques accusés d’incendie des marchés de Lomé. Les dossiers concernant Pascal Bodjona, Loïk Le Floch-Prigent, Agba Bertin, Radio légende, Commandant Olivier Amah, Agbéyomé Kodjo etc. sont également passés entre les mains du capitaine. C’est également lui qui s’est opposé à l’évacuation de Etienne Yakanou alors qu’il était souffrant dans les cellules de détention avant que le militant de l’ANC ne trouve la mort.
Aujourd’hui, après son départ, il lui est servi une sérieuse insomnie, lui et sa famille même s’il est envoyé très loin aux îles Madagascar pour un stage de formation. L’histoire tient toujours ses rendez-vous.
Alfredo Philomena
L’histoire tient toujours ses rendez-vous.
A quoi s’apparente tout ceci? Un règlement de compte sauvage à mon avis. Certes, j’ignore et je méconnais les procédures dans une situation pareil. Pour une fois au monde ne pourra t-on pas agir conformément à la loi universelle pour tous?
Les méthodes inventées par l’homme déchu sont-elles aussi louables pour devenir les règle de l’art de juger?
apprenons à vivre ensemble dans le respect de tous et de la lois.