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Violence sexuelle, physique, psychologique ou économique…, les violences faites aux femmes peuvent prendre différentes formes selon la définition de l’ONU. Chaque année, elles sont des milliers dans le monde à subir des sévices de la part de leurs conjoints. Toutefois, les femmes ne sont pas les seules à être victimes de violence conjugale. C’est un phénomène qui prend des proportions inquiétantes, les hommes battus, et victimes de la violence conjugale, ça existe aussi et mérite l’attention des Nations Unies.
25 novembre ; c’est la date choisie par les Nations Unies pour célébrer la Journée Internationale pour l’Elimination de la Violence contre les Femmes.
Selon les estimations, une femme sur trois est victime de violence physique ou sexuelle dans sa vie, le plus souvent de la part de son partenaire. Environ 750 millions d’enfants sont mariés avant l’âge de 18 ans et 200 millions de femmes subissent des mutilations génitales. Ces chiffres alarmants donnent une idée des atrocités que subissent de nombreuses femmes au cours de leur vie. Pire encore, selon une estimation de l’ONU, chaque jour en moyenne dans le monde, 137 femmes sont tuées par un proche, dont plus d’un tiers (environ 30.000 au total) par un conjoint ou ex-conjoint.
Il faut admettre que généralement, les femmes subissent surtout des agressions sexuelles. Attouchements, actes sexuels imposés sous la force ou pénétration sexuelle. Ces actes créent en elles un sentiment de faiblesse et d’indignité.
Toutefois, notons que des progrès considérables ont été faits ces dernières années. 52 pays ont renforcé leur législation pour lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles et plus de 43 pays ont augmenté leur allocation budgétaire en faveur de l’égalité des sexes et de l’autonomisation des femmes depuis 2014. Des efforts restent à faire, mais ces progrès sont notables.
Pour ce qui est des hommes victimes de violence, peu en parlent. La proportion d’hommes touchée par cette forme de violence est certes faible mais elle existe. Ces hommes sont parfois menacés, humiliés ou même battus par leurs conjointes. Cette forme de violence est plus taboue et mal représentée par les statistiques. La cause, les hommes en parlent moins.
Mais contrairement aux violences faites aux femmes, il est prouvé que les violences conjugales subies par les hommes sont beaucoup plus souvent physiques que sexuelles. Aussi, ces hommes sont-ils souvent jeunes et diplômés de l’enseignement supérieur. Désireux de préserver la stabilité de leur couple et l’image de la famille, ils gardent le silence. Ils subissent donc des violences psychiques et verbales de la part de leurs partenaires, mais par honte et pour préserver leur fierté, ils s’expriment rarement sur ce sujet.
La violence envers les hommes peut se déplacer hors du foyer, dans la sphère publique. En effet, dans la sphère publique, la femme cherche à réduire au maximum les liens sociaux de son conjoint afin de l’isoler complètement ce qui alimente sa souffrance. Cet isolement social protège et maintient la relation de violence dans le couple.
De plus, dans ces cas, le rôle de père est extrêmement fragilisé. L’homme reste très souvent dans l’univers familial en raison des enfants, de peur de les perdre s’il part. La plupart du temps, la femme essaie de détruire la relation père – enfant et de couper les liens affectifs. Les hommes victimes se sentent donc impuissants et amputés de leur rôle de père.
Cette forme de violence conjugale mérite donc qu’on s’attarde dessus et pourquoi pas prendre des mesures pour qu’elle soit mieux connue et défendue.
Eric G
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