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Laurent C. Tamégnon : « Vive la Zone Franche vive le Patronat

 

Réélu il y a un peu plus d’un an à la tête de l’Association des Sociétés de la Zone Franche du Togo (ASOZOF), Laurent Coami Tamegnon est également élu à la dernière assemblée générale du CNP, le Conseil National du Patronat, vice-président. Dans cette interview accordée à notre rédaction, il fait un bilan sommaire de son premier mandat et parle de la contribution de la Zone Franche et du Patronat à la redynamisation de l’économie togolaise.

 

 

 

 

 

 

 

Vous avez été réélu pour un mandat de deux ans, vous en avez fait un. La Zone Franche, c’est aussi de grands défis et des perspectives. Vous êtes le président  de l’Association des Sociétés de la Zone Franche du Togo (ASOZOF). Qu’est-ce que vous avez pu faire depuis que vous avez été réélu ?

Merci beaucoup. Pour commencer, je voudrais revenir un peu sur mon premier mandat. Quand j’ai été élu pour la première fois, il y avait deux grands défis qui se posaient. D’abord, notre loi étaient devenue insupportable pour les entreprises de la Zone Franche parce que remises en cause par la loi de finance 2009. Il fallait la remettre à niveau. Le second défi concerne l’accord collectif qui relie les employeurs et les travailleurs de la Zone Franche. La première partie de mon mandat m’a permis de travailler avec les uns et les autres afin d’aboutir à une nouvelle loi qui régit désormais la Zone Franche. Cette loi a été votée par l’Assemblée nationale avec toutes les modifications et tous les avantages que ça apportera pour remettre la gaité au niveau de ce secteur.

 Les avantages vont-ils à l’endroit des employés ou des sociétés ?

D’une façon générale, la loi concerne beaucoup plus les sociétés. Elle leur donne confiance puisque c’est selon son contenu que les entreprises choisissent ou juge de l’opportunité de s’installer en Zone Franche ou pas.

 Mais les conditions de travail des employés de la Zone Franche sont quand même décriées. Les primes, les droits et les salaires sont bafoués. Qu’en dites-vous ?

Avant de continuer, je voudrais tout de suite vous dire que c’est de la désinformation.  Cette question nous conduit justement au second défi  qui concerne l’accord collectif qui régit les employeurs et les travailleurs de la Zone Franche. Après mon premier mandat au cours duquel on a pu aboutir à la loi, mon second mandat m’a permis de m’atteler à la révision de l’accord collectif de la Zone Franche. Et cet accord, nous l’appelons « Convention collectif de la Zone Franche » parce que, comme vous le savez, les syndicats ont intégré la Zone depuis deux ans. Aujourd’hui, la Convention est prête, du moins dans sa phase projet. Nous avons commis un consultant qui nous a donné un document. Les chefs d’entreprise se sont réunis en conclave pour l’apprécier et pour le travailler. Le document a été adopté il y a quelques semaines à travers une Assemblée Générale extraordinaire et nous attendons maintenant aller en négociation avec les travailleurs pour adopter cette nouvelle Convention.

L’Etat togolais se réjouit-il déjà de la contribution de la Zone Franche à l’économie nationale ?

Vous n’êtes pas sans savoir que la Zone Franche constitue un maillon essentiel dans l’économie togolaise. Pour preuve, le Premier ministre Gilbert Houngbo a senti la nécessité de  contribuer en prenant  son bâton de pèlerin pour se rendre en Europe notamment au BENELUX pour pouvoir vendre un peu le Togo. Aujourd’hui, nous avons quand même les résultats puisqu’une trentaine d’entreprises sont en train de frapper à nos portes. C’est dire combien de fois la Zone Franche à une force dans l’économie togolaise. On ne peut pas parler de l’économie et laisser ce secteur de côté. Pour vous donner quelques idées, en ce moment, on a 11.000 travailleurs avec une marge salariale de 15 milliards de Fcfa environ et un investissement qui est au-delà de 150 milliards de FCFA.

Pourtant, les employés ou les travailleurs pensent ou dénoncent les exploitations  abusives  par certaines entreprises, vous trouvez  cela  normal ?

Je  vous  disais tout à l’heure qu’il y a de la désinformation à ce niveau. A plusieurs reprises,  nous avions entendu dire qu’il y a de la maltraitance dans la Zone Franche.  A mon avis non.

Aujourd’hui, vous êtes en plein pied dans le bureau du Patronat. Vous en êtes même un vice-président. Quelles contributions pouvez-vous apporter pour un Patronat plus dynamique au Togo ?

Matériellement, il y a 65 entreprises qui viennent de faire leur entrée au Patronat. 65 entreprises qui font partie de la SAZOF qui elle aussi fait partie du Patronat. Les 65 sociétés forment l’Association des Sociétés de la Zone Franche dont je suis le président. Quand vous entrez en Zone Franche, vous avez votre agrément et automatiquement vous devenez membre de l’ASOZOF. En tant que président de l’ASOZOF au Patronat, j’ai toutes les 65 entreprises derrière moi. Plus on est ensemble, plus on est fort. Le patronat et la Zone Franche vont dans le même sens. Nous devons travailler ensemble puisqu’être ensemble nous permet d’être fort et de redynamiser l’économie togolaise.

Le deuxième  aspect est que le patronat a vécu jusqu’à présent sur la cotisation de ses membres. Aujourd’hui, il y a un décret qui est sorti et qui demande à ce qu’une perception soit faite sur   les payements de la caisse sociale à hauteur de 0,05 % au Patronat. Imaginez  les 65 entreprises  que nous sommes avec les 11 000 employés ; si nous devons  percevoir ces taxes et  les remettre  au patronat,  je crois que c’est quelque chose d’important  qui rentre dans la gestion du  Patronat…..

….à suivre dans le Journal papier de Mardi, 1er aout 2012.

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