L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) ne décolère pas. Au cours de sa réunion hebdomadaire tenue lundi à Lomé et à l’issu des débats, le bureau du parti, unanimement, a décidé de déposer contre la gendarmerie nationale, une plainte en justice pour homicide volontaire avec préméditation suite au décès de YAKANOU Etienne, Président de la Sous-section de l’ANC à Ave-Maria (Fédération du Golfe Sud-Ouest). Pour le parti de Jean-Pierre Fabre, il ne s’agit que d’un meurtre pur et simple.
« Face à ce crime odieux et crapuleux, qui soulève indignation et réprobation, le Bureau National de l’ANC, rappelant les sévices et autres traitements inhumains et dégradants infligés à YAKANOU Etienne, lors de son arrestation et au cours de sa détention ; vu les circonstances du décès de YAKANOU Etienne, intervenu en détention à la gendarmerie nationale, après une dégradation alarmante de son état de santé ; considérant que tout soin médical approprié lui a été refusé par les agents de la gendarmerie nationale jusqu’au dernier moment, malgré l’insistance de sa famille, dénonce et condamne avec force le meurtre abject commis sur la personne de YAKANOU Etienne, injustement arrêté et arbitrairement maintenu en détention, sous la responsabilité du Colonel YARK Damehane et des Capitaines AKAKPO, YANANI et AGBENDA, dans l’affaire des incendies des marchés de Lomé et de Kara », peut-on lire dans le communiqué rendu public par le parti à l’issu de sa réunion.
Par ailleurs, l’ANC en appelle « solennellement » organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, à la communauté internationale et plus particulièrement les Chefs d’Etat de la CEDEAO, à l’Organisation Internationale de la Francophonie et à tous les partenaires et amis du Togo, pour qu’ils prennent « la pleine mesure de la réalité et de la gravité de la crise politique togolaise » et « user de leur influence auprès des autorités togolaises, afin que ces dernières engagent des actions responsables d’apaisement sociopolitique, notamment, par la libération immédiate de toutes les personnes encore détenues dans l’affaire des incendies ».
Rodolph TOMEGAH