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La nouvelle crise sanitaire fait de plus en plus de ravage dans le monde. De nombreux pays sont touchés sur tous les continents. Les mesures prises en Asie, notamment en chine ont bien porté leurs fruits ; les cas de nouvelle contamination ne sont pas alarmants, le pays prend déjà des mesures pour redresser l’économie. L’ampleur de la crise est énorme en Europe avec des milliers de personnes contaminées et des centaines de décès par jour. En Amérique, la crise inquiète de plus en plus les autorités.
En Afrique aussi, la situation est de plus en plus alarmante. On recense une quarantaine de pays touchés par l’épidémie et les cas sont en constante augmentation. En fin de semaine dernière, six (6) nouveaux pays ont déclaré avoir des cas d’infection au COVID-19 sur leur territoire.
Dans un communiqué récent, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) exhorte les pays africains à se “préparer au pire“, et pour cause, le continent enregistre déjà des décès. La fébrilité du système sanitaire de la majorité des pays en Afrique accroît considérablement le risque de propagation. Raison pour laquelle des mesures drastiques ont été prises pour se prévenir et éviter une catastrophe probable.
Zoom face à la pandémie.
Bon nombre de gouvernements ont instauré des mesures de prévention et de contrôle. Les mesures principales sont la limitation des rassemblements à moins de 100 personnes et même à moins de 10 personnes dans certains pays. En général, les pays restreignent l’accès à leur territoire en limitant les passages aux frontières. Plusieurs compagnies aériennes ont cessé d’opérer et dans de nombreux cas, les vols aériens sont limités. De plus, les contrôles aux frontières ont été accrus.
Des mesures plus contraignantes ont été prises. Comme en Asie, en Europe ou en Amérique, beaucoup de pays africains privilégient le confinement. Ceci implique une modification des habitudes de vie des populations. Le Sénégal, le Togo, le Niger, la Guinée équatoriale, le Gabon et la plupart des autres pays touchés ont annoncés la fermeture des établissements d’enseignement. Les cérémonies et autres évènements publics regroupant plusieurs personnes ont été interdits. Les lieux de cultes de toutes sortes (masquées, églises, monastères…) ont été fermés ainsi que les discothèques, les bars et les lieux de divertissement regroupant un grand nombre de personnes.
Vu la propagation rapide de la pandémie, dans certains pays comme le Rwanda, le gouvernement ne prend aucun risque ; c’est le confinement général. Des mesures sont prises pour que les ménages puissent se ravitailler et assurer leur survie sans avoir besoin de se déplacer sur de longues distances.
Le Burkina Faso qui a déjà connu quelques décès liés à la pandémie prend aussi des mesures drastiques. Un couvre-feu est instauré de 19h00 à 5h00 à compter du 21 mars. Tout contrevenant à ces mesures s’expose à de lourdes sanctions.
En clair, dans beaucoup de pays, on parle aujourd’hui d’urgence nationale.
Mesures prises par les autorités togolaises
Le Togo ne fait pas exception ; depuis quelques jours, les autorités prennent des mesures de plus en plus contraignantes vu que l’épidémie se propage de façon alarmante en Afrique. Les premières mesures étaient l’interdiction des rassemblements de plus de cent (100) personnes et les contrôles d’hygiène surtout à l’aéroport. Mais depuis peu, les mesures ont été renforcées. Fermeture des mosquées, églises, paroisses et autres lieux de culte ; fermeture jusqu’à nouvel ordre des établissements scolaires, universités et centres de formations.
Limitation des déplacements aux frontières ne laissant passer que les marchandises ; la majorité des compagnies aériennes ont interrompu leur vol. A l’aéroport de Lomé, seule la compagnie Ethiopian Airlines dessert toujours, assurant le service minimum. Des précautions sont prises pour que les marchés et les commerces, indispensables pour la survie des populations puissent fonctionner en respectant les règles d’hygiène.
Le nombre de cas augmente constamment ; le mercredi 25 mars 2020, le Togo enregistre 23 cas confirmés et de nombreuses personnes présentant les signes ou encore des proches des personnes contaminées sont en quarantaine. Le risque de propagation est énorme. Les autorités sensibilisent plus vigoureusement les citoyens au respect des mesures d’hygiène pour limiter la propagation du virus. Se laver régulièrement les mains à l’eau et au savon ou avec du gel hydroalcoolique, éviter les contacts physiques au maximum tousser dans le coude…, selon les recommandations de l’OMS.
Aussi, un numéro vert (111) a-t-il été mis à la disposition de la population pour tous renseignements et pour signaler des cas soupçonnés. Toutefois, malgré ces mesures, il serait judicieux de réunir les conditions pour respecter la règle de confinement appliquée dans beaucoup de pays. En un seul mois, le nombre de cas en Europe et aux Etats-Unis a été multiplié de façon spectaculaire et étonnante. La prudence est de mise, pour éviter à l’Afrique une catastrophe sans précédent.
Pour l’heure, il urge de respecter et faire respecter les mesures prises par les autorités pour se protéger du virus. Pour la plupart des acteurs de la société, ces mesures ne sont pas rigoureusement suivies par les populations et le suivi des autorités est flexible. Ce qui suscite chez les plus avisés des critiques à l’endroit du gouvernement qui devrait selon eux passer au confinement systématique. Une épée à double tranchant. Difficile d’assurer les mesures d’accompagnement comme dans les grands pays.
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Eric G.