Dans quelques jours, de nombreux chefs d’Etats et de gouvernements participeront au Dialogue Asie-Europe à Vientiane au Laos.
Ce dialogue est unique. Mis en place en 1996, il rassemble des pays d’Europe, d’Asie du Sud et du Pacifique pour échanger sur l’interdépendance croissante entre les pays, et notamment le besoin de régionalisation plus poussée. La Russie a rejoint le Dialogue Europe-Asie en 2010, non seulement car c’était important pour nous et pour cette organisation, mais également pour la communauté internationale dans son ensemble. Cela nous a permis de littéralement ‘relier’ deux pôles d’influence politique et économique dans le monde actuel. Et il apparaît de plus en plus clairement qu’un développement mondial soutenable requiert un système de mécanismes d’intégration régionale interconnectés mais indépendants.
En Europe de l’ouest, ce mécanisme est incarné par l’Union européenne (UE). Malgré ses difficultés, elle demeure le moteur du développement économique de ce que certains appellent le Vieux Monde. L’UE représente environ 50% du commerce extérieur de la Russie. Par ailleurs, il y a plusieurs organisations multilatérales en Asie, parmi lesquelles la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique (APEC), que la Russie préside actuellement. Au dernier sommet de Vladivostok, des initiatives russes ont été approuvées dans des domaines tels que la sécurité alimentaire, le développement de l’industrie agro-alimentaire, la prévention contre la capture illégale de ressources marines vivantes. La Russie est également un partenaire actif de l’ASEAN (Association des nations de l’Asie du Sud-est), avec qui nous souhaitons lancer de nouveaux projets, en particulier dans le secteur des hautes technologies.
LeMonde