On sait déjà que la cigarette provoque des cancers du poumon et augmente le risque de maladies cardiovasculaires.
Des chercheurs du King’s College de Londres ont publié une étude dans la revue spécialisée dans le vieillissement Age and Ageing qui établit cette fois un lien entre la cigarette et le cerveau. Fumer pourrait endommager la mémoire, la capacité d’apprentissage et le raisonnement.
Au départ, cette étude avait pour but d’«explorer la relation entre les risques cardiovasculaires et le déclin des fonctions cognitives sur des adultes âgés de 50 ans et plus».
8.800 personnes de plus de 50 ans ont été soumises à des tests sur une période de 8 ans tels qu’apprendre des nouveaux mots ou nommer le plus d’animaux possibles.
Les participants étaient aussi divisés en deux catégories: les non-fumeurs et les fumeurs.
D’après un article de BBC News qui reprend les conclusions de l’étude:
«Il existerait une forte relation entre le fait de fumer et des mauvais résultats aux tests même si une pression artérielle élevée et un surpoids peuvent aussi affecter le cerveau, mais dans une moindre mesure.»
Le docteur Alex Dregan, un des chercheurs interrogé par BBC News, fait part de son inquiétude:
«Nous devons informer les gens sur la nécessité de faire des changements dans leur mode de vie à cause de ces risques de démence.»
Mais, si fumer peut nuire au cerveau, l’alcool (consommé à petites doses) semblerait provoquer l’effet inverse.
Une récente méta-analyse sur des sujets de plus de 65 ans conclut de manière convergente que la consommation d’alcool légère à modérée serait associée à un risque moindre d’environ 35% à 45% de déclin cognitif ou de démence par rapport à l’abstinence.