Les membres de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) prêteront serment mercredi 24 octobre prochain. Cette prestation de serment leur permettra de rentrer de plein pied dans leur fonction et ainsi de définir une date précise pour la tenue des prochaines élections législatives et locales.
Seulement, elle arrive à un moment où l’opposition togolaise ne voudrait pas en entendre parler. Elle conteste la composition de la CENI et estime par ailleurs que les conditions ne sont pas encore réunies pour aller aux élections.
Pour Nicolas Lawson, président du Parti du Renouveau et de la Rédemption (PRR), il n’y aura pas d’élections dans les conditions actuelles et avec l’actuelle CENI. « Au jour d’aujourd’hui, nous sommes entrés dans une période qu’on peut appeler anticonstitutionnelle. L’existence de l’Assemblée nationale actuelle n’est plus légale. Et donc pour légitimer cela, il faut avoir un compromis historique. Les neuf députés de l’ANC doivent obligatoirement retourner à l’Assemblée nationale pour qu’on fasse les réformes constitutionnelles et institutionnelles », a-t-il martelé.
Même son de cloche chez Abass Kaboua, président du Mouvement des Républicains Centristes (MRC). Pour lui, on ne peut pas aller aux élections alors que Faure Gnassingbé a à lui seul 14 des 17 membres de la CENI.
Tout en s’interrogeant sur l’existence et la composition de la structure chargée d’organiser les élections, Komi Wolou, porte-parole du PSR, estime pour sa part que la composition de la CENI doit se faire sur la base d’un consensus entre tous les acteurs de la classe politique. Ce qui n’est pas le cas actuellement.