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ITALIE : la révolution citoyenne des élus « grillini »

Décontractés, tutoyant leurs collègues, les députés du Mouvement 5 étoiles font une entrée remarquée au Parlement.

«Nous ouvrirons le Parlement comme une boîte de thon» : Beppe Grillo n’a jamais fait mystère de ses intentions à l’égard d’un système qu’il estime être aux mains d’une caste. Pour l’en détacher, son Mouvement 5 étoiles (M5S ) revendique la présidence de la Chambre des députés. Le Parti démocrate de Pier Luigi Bersani, leader d’une coalition de gauche arrivée en tête avec 8,6 millions de voix aux élections des 24 et 25 février, acceptera-t-il de renoncer au perchoir sans avoir aucune assurance qu’il pourra former un gouvernement?

Réponse vendredi, jour de l’ouverture du nouveau Parlement en Italie. Les spéculations vont bon train. «Jamais nous ne participerons à un gouvernement qui ne soit pas le nôtre», avait affirmé l’ex-comique au lendemain des élections. «Jamais nous ne voterons la confiance à un gouvernement dirigé par Bersani», répète-t-il. Il veut en outre organiser sans tarder un référendum via Internet pour sortir de l’euro. «Nous en sommes déjà sortis de facto. Les États du nord de l’Europe nous y maintiennent tant que leurs banques n’auront pas récupéré leurs investissements en titres d’État italiens», déclare-t-il au quotidien allemand Handelsblatt.

Le M5S ne joue pas pour autant la carte de la rupture avec les institutions. Ses 109 députés et ses 54 sénateurs se sont présentés hier au Parlement pour prendre possession des lieux. Visages nouveaux, plus jeunes, habitudes nouvelles. La buvette de la Chambre a remplacé vins et alcools par des jus de fruits. Les célèbres cigares Davidoff sont devenus introuvables. Très décontractés, les «grillini» (littéralement: petits criquets, les partisans de Beppe Grillo) parcourent les salons et les couloirs aux lambris chargés d’histoire sans émotion apparente. Comme s’ils se rendaient à un meeting populaire. Ils tutoient tout le monde et refusent qu’on les appelle «onorevole», le titre (…)

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