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Interview Pasteur Edoh Komi : « J’ai vu en prison le présumé assassin d’Akoss… »

Libéré le mardi 29 mars dernier après plus de 20 jours de détention à la prison civile de Lomé, suite à une affaire d’outrage à magistrat et diffusion de fausses informations dans l’affaire ‘’Akoss’’ le pasteur Edoh Komi du Mouvement Martin Luther King  MMLK parle de son séjour carcéral. Dans une interview exclusive accordée à la Rédaction de L’Indépendant Express, le président pasteur déplore les conditions carcérales, parle du dossier Akoss et déclare que cette incarcération est juste un coup isolé qui ne peut jamais arrêter le combat.

Lisez plutôt l’intégralité de l’interview du pasteur Edoh Komi…

 L’Indépendant Express : Bonjour Pasteur Edoh Komi, vous avez connu un séjour carcéral à la prison civile de Lomé. Dites-nous dans quelles conditions la police vous a-t-elle interpellé.

Edoh Komi : Ce fut le 10 mars vers 12h30, quand j’ai reçu un coup de fil de la part du Directeur de la Police Judiciaire. Ce dernier me demandait de venir le voir pour quelques échanges ce que j’ai demandé  à savoir, il m’a dit qu’il s’agit de tout et de rien. Avec le respect que je lui dois je me suis rendu vers 14h 45 minutes accompagné de mon secrétaire administratif. A notre arrivée, le directeur me tend un réquisitoire du procureur de la République m’accusant d’outrage au magistrat et trouble à l’ordre.

Ceci est lié  à l’affaire de la compatriote dont le corps est retrouvé sans vie dans la maison d’un nigérian. Soumis à l’interrogatoire pendant plus de deux heures, je finis par être notifié ma garde à vue. Le lendemain le 11 mars 2016, je suis présenté au Procureur de la République en présence de mon avocat. Le ministère public signa le mandat de dépôt et je suis conduis à la maison d’arrêt de Lomé.

Et comment s’est donc passé votre séjour à la prison civile de Lomé?

 Mon séjour à la prison civile de Lomé s’est passé comme d’habitude.  C’est à dire dans des conditions déplorables. Les premiers jours de ma détention m’ont confondu à des détenus vulgaires au sein desquels il y a des voleurs, des bandits de grand chemin et des criminels.

Dans mon bâtiment de détention de 5m x 5m, nous étions presque une cinquantaine de détenus superposés comme des sardines dans une boite. Il a fallu certaines réactions de ma part et de mes avocats pour que je change de bâtiment là où les conditions furent acceptables. Donc la situation de détention dans nos prisons est encore précaire et problématique.

Où en êtes-vous aujourd’hui avec le dossier Akoss?

Le dossier Akossiwa est actuellement entre les mains des autorités judiciaires  qui promettent  le traiter jusqu’à la fin pour que  justice soit faite. Je m’en remets à la Justice Divine.

Est-ce que cette interpellation vous a  affaibli d’une manière ou d’une autre?

Jamais, cette interpellation et incarcération d’une vingtaine de jours à la prison civile de Lomé, ne m’a pas affaibli ni le MMLK mais plutôt un tremplin pour nos actions. C’est un coup isolé qui ne peut pas arrêter le combat. Nous sommes plus que déterminés et engagés pour la lutte pour la liberté, la justice, l’égalité et le respect des droits de l’homme. Aucun iota ne sera de notre combat.

En prison vous avez pu voir le présumé tueur de la jeune akoss vous défendez la cause ?

Oui, dans la prison, j’ai pu voir le présumé assassin de la jeune Akossiwa mais je lui adressé aucun mot jusqu’à ma libération. J’espère qu’il comparaîtra un jour et réponde de ses actes.

Votre mot de fin.

Je voudrais remercier Dieu pour l’évidence de ses mains puissantes dans mon séjour en prison, mon épouse n’est pas du reste pour sa présence  régulière à mes côtés pendant ces moments douloureux. J’en suis reconnaissant aux médias, aux associations de défense des droits de l’homme, de la société civile, des partis politiques, des pasteurs et toute la population togolaise pour sa mobilisation massive à notre cause.

Enfin je lance un appel aux autorités publiques à améliorer et moderniser les conditions de détention dans les milieux carcéraux du Togo afin de répondre aux exigences du respect des droits des détenus.

Merci

Merci aussi à toute votre rédaction pour tout le travail que vous abattez. Que Dieu veille sur vous.

Interview réalisée par Richard AZIAGUE.

AKOSSEDOH KOMIiboInterview
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