Tous ceux qui se réjouissent de la nomination de l’ex-Directrice Générale des Impôts devraient se demander si la bénéficiaire elle-même est contente de ce nouveau poste. Pas sûr, en raison de la nature isolée et abandonnée de cette institution.
Ce n’est pas nouveau, la DOSI, entendez, la Délégation de l’organisation du Secteur informel existe depuis. Elle est créée par décret du 15 Février 2008.
C’est un service perdu dans la dépendance de l’immeuble situé derrière la BTD qui avait abrité la primature où siège jusqu’au dernier remaniement le ministère des transports. Quatre chambre-salon séparée par des travaux de menuiserie. Les nouveau bureau de l’ex patronne des impôts.
Boudée volontairement par Lydia Adanlété pour ennui, la DOSI s’est vue autoproclamé le sieur Ouro Bang’na Bouwéi (Photo) qui en a fait une gestion hautement patrimoniale. Recrutements hors normes, drainage de proches parents au détriment du personnel officiel, etc. Les activités selon le site de l’institution depuis 2008 se résument à deux : forum national du secteur informel et tournée de sensibilisation exclusivement à Sokodé. Le reste des activités se déroule au Bureau du Directeur avec des invitées spéciales qui s’enferment quotidiennement dans le bureau avec le DG de 10h à 15h dans le meilleur des cas. Certains maris de ces invitées viennent souvent s’en plaindre. La suite de ces mêmes activités se passe dans son campement à Sokodé.
La DOSI est dotée d’un budget de 75 millions de FCFA par an. Bouwéi n’a pas encore présenté un bilan de la gestion faite avant son départ et son remplacement par Ingrid Awadé. Le couac, tous les objectifs de la DOSI sont pris en compte par le kilométrique ministère du développement à la base. Ce qui fait souvent dire que la DOSI n’existe que de nom avec 75 millions de FCFA pour récompenser des militants qui proclament être proches du Chef de l’Etat.
Le ministère de dame Victoire Dogbé fait tout le reste : jeunesse, emploi, finances, artisanat, santé, AGR, commerce, agriculture, etc. Avec ce ministère, il n y a plus de place pour le secteur informel dont on parle, voilà donc pourquoi la DOSI, précédemment rattachée à la Primature est mise sous tutelle de la Présidence, en d’autre terme de la Directrice de cabinet de la Présidence. Un nouveau télescopage qui s’annonce. Ceux qui pensent à une promotion faite à Dame Ingrid Awadé n’ont qu’à lui adresser les félicitations : ils auront la réplique qu’il faut. Détails à suivre…
Alfredo PHILOMENA