Arvind Kejriwal, chef de file du parti Aam Aadmi (« Parti de l’homme de la rue »), a créé la surprise lors des élections locales de décembre en s’emparant de Delhi aux dépens du Parti du Congrès, le parti au pouvoir.
« Je pense, et le public est sans doute aussi de mon avis, que dans un secteur donné, au moins 90% des crimes se produisent en collusion avec la police », a-t-il dit mardi matin sur les lieux du sit-in, en émergeant d’une couverture sous laquelle il avait passé la nuit.
Cet ancien haut fonctionnaire a créé son parti sur les cendres du vaste mouvement contre la corruption lancé il y a deux ans par l’activiste Anna Hazare. Il espère que New Delhi et ses 16 millions d’habitants lui serviront de tremplin pour réaliser un bon score national lors des législatives de mai prochain.
Depuis sa prise de fonction en tant que « chief minister » de Delhi il y a trois semaines, Arvind Kejriwal a muté des dizaines de responsables accusés de corruption, réduit drastiquement les tarifs de l’eau et de l’électricité et refusé les privilèges de logement ou d’escorte liés à sa fonction.
Ses critiques dénoncent sa virulence et le traitent d' »anarchiste », un qualificatif dont il ne s’offusque pas.
Reuters