Le ministre en charge de l’Administration territoriale et des Collectivités locales persiste et signe. Répondant à Brigitte Adjamagbo-Johnson de la Convention démocratique des peuples africains (CDPA, parti de l’opposition) qui estimait que le gouvernement ne veut pas de dialogue et veut faire un passage en force, Gilbert Bawara s’est voulu on ne peut plus clair. Pour lui, les blocages enregistrés jusqu’alors dans le processus démocratique au Togo et surtout dans les derniers dialogues politiques sont à imputer à l’opposition qui, selon lui, ne veut rien faire pour faire évoluer les choses.
« Le gouvernement est ouvert. C’est l’opposition qui veut prendre le processus en otage », a indiqué le remplaçant de Pascal Bodjona sur Radio France international. « Le gouvernement s’est trouvé en face d’une stratégie d’obstruction systématique, une intransigeance et la volonté de prendre le processus en otage sans que nous, nous puissions savoir quelles étaient les motivations et les raisons », a-t-il ajouté.
Un point de vue qui rejoint celui du chef de l’Etat qui, dans son discours de fin d’année, a « déploré les occasions de dialogue gâchées, le temps perdu à tourner en rond et à se complaire dans une posture purement tacticienne alors que les défis s’accumulent chaque jour à nos portes ». Une allusion à peine voilée faite à l’opposition.
Au vu de ce qui précède, tout porte à croire que l’arrivée d’une nouvelle année ne va décidément rien changer au dialogue de sourd qu’entretien le pouvoir de Lomé.