Le ministre togolais de l’Administration territoriale, Gilbert Bawara, n’y va pas par le dos de la cuillère. Dans une interview accordée à une radio de la place, il a indiqué qu’il n’y aura pas de réformes constitutionnelles et institutionnelles avant les prochaines élections législatives. De quoi irriter l’opposition qui, depuis toujours, conditionne l’ouverture de tout dialogue à la volonté du gouvernement de discuter de la mise en œuvre des dites réformes préconisées par l’Accord politique global depuis 2006.
« En ce qui concerne les réformes constitutionnelles et institutionnelles, certaines des questions de fond, si nous voulons les régler, exigent un débat beaucoup plus approfondis qui ne doivent pas être baclés et cela prendra le temps que cela prendra. Il suffit de l’inscrire dans la volonté et de se dire, améliorons le processus électoral, concomitamment ou dans la foulée entamons les discussions sur les autres sujets, pour que dans le cadre de la prochaine Assemblée nous puissions débattre des réformes constitutionnelles », a indiqué le ministre Bawara.
Un point de vue que ne partage pas le Professeur Aimé Gogué de l’ADDI qui estime pour sa part que les réformes constitutionnelles sont indispensables avant les scrutins législatifs.
« L’article 156 de la Constitution indique que c’est le président qui nomme le Premier ministre. A supposer que l’opposition gagne les législatives, ou est ce que le Premier ministre sera nommé ? », s’est-il demandé.